Yara. La Direction de l'usine d'engrais refuse le plan B des salariés
Publié : 29 mars 2024 à 11h42 - Modifié : 29 mars 2024 à 11h49 par Dolorès CHARLES
A Montoir de Bretagne en Loire-Atlantique, la Direction de l'usine d'engrais Yara, a rejeté hier (jeudi 28 mars) le plan B des salariés. Un plan présenté pour éviter la fermeture du site annoncé en novembre 2023. 139 emplois sont menacés.
Ce n’était pas la réponse espérée. La direction de l’usine Yara, basée à Montoir-de-Bretagne (44), a finalement rejeté le plan B présenté ce jeudi 28 mars, pour rénover les installations et relancer la production de fertilisants plus vertueux. Un projet alternatif proposé par le personnel pour maintenir les 139 emplois menacés par l’arrêt de la production prévu cette année. La réponse est négative, même si ce projet ne serait pas plus coûteux que le plan de l’entreprise, à savoir l’installation d’une plate-forme de mélange, la destruction des unités de production, la dépollution du site industriel ainsi que le plan social... Pour rappel, la Direction de Yara est régulièrement montrée du doigt, par les autorités et les associations environnementales, pour ses rejets polluants et son refus de mise aux normes du site.
Le projet alternatif n'est pas "complètement enterré"
Les salariés, en grève, sont èvidemment en colère, mais selon eux, "ce refus de la direction n’enterre pas complétement le projet" car il faut plusieurs mois pour achever le processus d’information et de consultation. Entre temps, l’exécutif pourrait prendre position pour maintenir l’activité... et les emplois près de Saint-Nazaire.
Les salariés de Yara espèrent aussi une réponse du Ministre de l’Industrie, en visite hier aux Chantiers de l'Atlantique. Il ont écrit à Roland Lescure il y a plus de dix jours. Enfin, le coût de la dépollution du site pourrait faire revenir la Direction de Yara sur sa décision. Si les exigences entraînent un coût trop important, le plan pourrait être remis sur les rails. Affaire à suivre.