Vendée : un week-end de sensibilisation pour mieux connaître les violences sexuelles
Publié : 17 novembre 2023 à 14h18 - Modifié : 17 novembre 2023 à 14h20 par Hélène HAMON
L'association "Stop aux violences sexuelles 85" organise ces 18 et 19 novembre un week-end de formation dédiée aux violences sexuelles. Les participants pourront approfondir leurs connaissances en la matière, en présence de professionnels.
En Vendée, 1 024 faits de violence ont été constatés par les forces de l'ordre, au cours de l’année 2022. Parmi eux, des violences sexuelles. Le fléau n'est pas d'hier et concerne toute la société. Il touche une femme sur trois dans le monde ! A La Roche-sur-Yon, l'association "Stop aux violences 85", qui compte plus d'une centaine de membres, se mobilise et propose, ce samedi 18 et dimanche 19 novembre, un week-end dédié aux violences sexuelles. Il s'agit d'une formation gratuite au lycée Notre-Dame du Roc qui vise à dispenser des connaissances en matière de violences sexuelles aux participants. Ces derniers sont aussi bien des particuliers que des professionnels.
Une population très vaste
Nicole Bernard, secrétaire de l'association "Stop aux violences sexuelles 85", revient sur le dispositif proposé ce week-end. "On parle de deux jours de formation, qui sont deux jours très intenses puisque c'est du 9h - 18h. Le but c'est de donner le minimum de connaisances à tous les citoyens, mais aussi aux thérapeuthes qui interviennent, aux avocats, aux juristes, aux gendarmes, du monde social et sanitaire... C'est très vaste comme population."
La violence des chiffres
Il est aussi question de faire un état des lieux et de redéfinir ce que sont les violences sexuelles et qui elles impactent. "On voit tout ce qui est la problématique des définitions et des statistiques des violences sexuelles, après le témoignage de personnes, mais sans description de la violence en elle-même, mais surtout sur les conséquences que cela peut avoir... Au niveau des chiffres que l'on a, européens et français, il y a un enfant sur cinq qui a subi des violences sexuelles avant l'âge de 18 ans, une femme sur quatre et un homme sur six".
"C'est un choc traumatique"
Si la parole se libère depuis le mouvement Me Too, la décision de porter plainte reste un parcours du combattant pour de nombreuses victimes, pour Nicole Bernard. "La réaction post-traumatique est d'avoir cette amnésie, qui va protéger la personne de la violence puisque le viol est un crime. C'est un instinct de survie que de pouvoir oublier... Sauf que le corps a emmagasiné cette énergie meurtrière transmise par la violence sexuelle. C'est très difficile d'aller porter plainte à la gendarmerie ou au commissariat, de se retrouver devant très souvent des hommes, alors que l'on a été agressé(e) par un homme, que l'on soit un homme ou une femme. L'homme va avoir d'autant plus de difficultés à témoigner, qu'un homme est viril normalement, ça ne se fait pas attaquer".
Il reste quelques places pour accéder à cette formation, qui est dispensée au Lycée Notre Dame du Roc de La Roche sur Yon (85). Une nouvelle session de formation est programmée les 23 et 24 mars 2024.