Une capsule nantaise en partant pour l'ISS ce soir
Publié : 10 août 2021 à 18h33 par Dolorès CHARLES
Un cadeau floral pour l'astronaute français Thomas Pesquet, qui prend régulièrement en photo notre belle région de l'Ouest, de Pornichet à Perros-Guirec.
La fusée de ravitaillement va décoller de Virginie aux Etats-Unis, en direction de l’ISS (la spation spatiale internationale) avec à son bord un cadeau pour le français Thomas Pesquet : une capsule contenant des graines d'œillets d'Inde que l'astronaute aura à charge de faire pousser pendant deux mois en orbite. C'est le "projet Eklo", imaginé depuis 2019 par des étudiants français dont le nantais Bastien Padiolleau, un specialiste du design qui a développé le cylindre renfermant le futur végétal :
« Nous, on s'est intéressé à un point véritablement important pour une personne qui va s'isoler six mois dans l'espace, loin de ses repères et de sa famille, c'est le bien-être de l'astronaute. Son bien-être psychologique. Le projet Eklo, c'est une capsule développée de manière optimale pour pouvoir voir pousser différentes graines d'oeillet d'Inde. Le jardinage et les bienfaits de cette action-là ont déjà été prouvés scientifiquement dans l'espace. Et nous on a décidé d'ajouter notre touche ! Au-delà d'envoyer des fleurs dans l'espace, il y a des cartons odorants à l'intérieur, qui sont intégrés à la capsule, qui vont permettre de mettre en éveil les différents sens de Thomas Pesquet, et de lui faire ressentir ce qu'il était amené à ressentir sur terre. »
Il n'y a pas de sens dans l'espace
Le nantais a bien evidemment dû gérer les contraintes liées à l'environnement, dans lequel va évoluer cette plante :
« On a eu plusieurs difficultés. La première était l'électronique qui a représenté un véritable défi technique. Alors on a accès à un port USB directement dans l'ISS, mais la contrainte qu'on avait c'était la puissance délivrée donc on a dû associer les besoins en intensité lumineuse du végétal et ces contraintes en alimentation. Dans la station ISS, il n'y a pas de haut ni de bas : l'électronique, au-delà de servir de source lumineuse pour faire pousser le végétal, sert aussi de ligne directrice pour la tige qui va suivre cette source lumineuse. Il n'y a pas de besoin que ce soit à l'endroit ou à l'envers puisqu'il n'y a pas de sens dans l'espace. »
Il y a cinq ans, une fleur de zinnia avait déjà poussé, au sein de la Station Spatiale Internationale. Le décollage du cargo de ravitaillement est prévu à 23 h 56 (heure française). A n'en pas douter, l'astronaute français publiera sur les réseaux sociaux des clichés de ces fleurs à venir, comme il le fait régulièrement : il a posté tout dernièrement des clichés de la Bretagne - Perros-Guirec et des Pays de la Loire - La Baule - Pornichet et Noirmoutier.