TV, Netflix, Disney, jeux vidéos ... la folie des écrans chez nos enfants !
Publié : 2 mai 2022 à 18h36 - Modifié : 2 mai 2022 à 18h51 par Dolorès CHARLES
Tous accros aux écrans, particulièrement les enfants qui ont les yeux rivés sur la TV, les tablettes ou les jeux vidéos. Pas facile d'interdire (ou de limiter) quand les parents eux mêmes ont bien du mal à décrocher. Dans l'Ouest, des collectivités proposent des solutions, pour pallier ce fléau de l'addiction.
L’addiction aux écrans, c’est un sujet de société qui préoccupe les parents et aussi les collectivités locales. Dans le Finistère, la commune de Penmarc’h a reçu une subvention de 9.000 euros pour lutter contre la dépendance aux écrans chez les plus jeunes. Un plan de prévention sur 3 ans va se mettre en place, il concernera les écoliers dès 2022, puis les collégiens l’an prochain (2023) et les lycéens en 2024. Les premiers ateliers d'information et de prévention seront organisés ce mois-ci (mai 2022).
Mercredi sans écran, à Cholet
Dans le Maine-et-Loire, Cholet a lancé depuis plusieurs années ses "Mercredis sans écran" (6è édition). Laurence Texereau, adjointe au maire en charge de la famille, était l'invitée d'Anthony Boutin ce lundi midi sur Hit West : "On a souhaité se saisir de cette nouvelle question, non pas en diabolisant les écrans et en faisant culpabiliser les parents, mais plutôt en les informant sur les risques, et en leur proposant des clés ou des alternatives aux écrans. Nous proposons donc sur plusieurs mercredis différentes manifestations pour sortir des écrans et découvrir des activités qui sont dans la ville."
De nombreuses animations sont ainsi proposées aux enfants et à leurs parents, "qui éveillent les sens, pour Laurence Texereau. On va aller dans un parc, ou lire sous les arbres, jouer avec des jeux XXL qui sont mis en plein centre-ville, etc."
Les "Mercredis sans écran" jusqu’au 8 juin, programme complet à retrouver sur www.cholet.fr
Comment réagir ?
Souvent nos enfants ont les yeux rivés durant de longues heures sur les smartphones, tablettes, ordis, TV ou jeux vidéo… Pas facile de fixer des règles, sur ce terrain de jeu, et c’est bien souvent un sujet délicat à aborder dans les foyers. Alors, comment réagir lorsque ce problème d’addictions aux écrans se pose ? La réponse de Véronique Salman psychanalyste et auteure du livre "La Trilogie inconsciente, la comprendre pour aller mieux" (disponible sur Amazon) invitée de l'émission "Sur place ou à emporter" avec Anthony, Sarah et Sylvain.
Quand démarre l'addiction aux écrans, qui est "une addiction comportementale", souligne Véronique Salman. Il faut savoir que les "enfants copient sur leurs parents - on mange avec une fourchette parce qu'on a vu faire, eh bien c'est exactement la même chose. A partir du moment où l'on considère que les enfants sont en train de copier ce que l'on fait, c'est à ce moment là qu'on peut parler d'addiction vis à vis des écrans, pour soi-même et vis à vis des enfants. Ils sont témoins de ce que nous faisons... (On parle d'addiction) dès que l'on constate une certaine passivité chez les enfants, un manque de désir d'autre chose, et un isolement de la sphère familiale... Avant 3 ans, jamais (d'écran) pour une simple raison car cela ne créé pas assez d'intéraction cognitive avec l'entourage, et entre 3 ans et 6 ans, 20 minutes par jour c'est largement suffisant ! (...)
Il faut poser un cadre c'est ce qui va permettre de devenir pédagoque au lieu d'être éducateur, ce qui est un peu rigide. Pédagogue c'est en revanche rendre l'autre responsable. On lui permet de s'approprier ce qui est à lui. Il va comprendre que s'il échoue à l'école, il a sa part de responsabilité parce qu'il aura fait un choix finalement délétère et dangereux pour lui... "
Quelles sont les limites à poser ?
Pour Véronique Salman, psychanaliste et conférencière, "évidemment c'est problématique lorsque les ados passent tout leur temps devant les écrans, car ils se désinvestissent de la scolarité ou du match de football (...) c'est très grave car ils croient être des grands communiquants mais en fait ils oublient la relation. Pour leur faire comprendre ça, il faut leur demander de s'observer... On a tous un problème avec la virtualité (les parents aussi) avec le fait que l'on pourrait manquer quelque chose si on n'était pas sur les réseaux sociaux. Adultes et enfants partagent cette névrose..."