Transat Jacques Vabre : pas de casse au port de Lorient après la tempête Ciaràn
Publié : 3 novembre 2023 à 9h26 - Modifié : 3 novembre 2023 à 11h00 par Nolwenn OCEANE FM
Le vent soufflait encore fort quai Glorieux ce jeudi après-midi. La tempête Ciaràn est passée par Lorient dans la nuit du 1er au 2 novembre, faisant de nombreux dégâts au passage, mais pas sur les navires de la Transat Jacques Vabre. Des rafales jusqu'à 147 km heure ont été relevées.
Depuis lundi 30 octobre les Ocean fifty et les Class 40 de la Transat jacques vabre ont trouvé refuge à Lorient. La ville morbihannaise a été très touchée par la tempête Ciaràn dans la nuit de mercredi à jeudi 2 novembre. On a relevé des rafales jusqu’à 147 km/heure. Un coup de tabac, qui a dû faire perler la sueur sur le front des préparateurs de courses et des skippers de la course.
Les préparateurs ont dormi au plus près des embarcations
Brieuc Morin, directeur de la Sellor en charge des ports de Lorient : "au moment où je vous parle, la bonne nouvelle, c'est qu'on n'a pas de casse à déplorer et que l'ensemble de la flotte, a priori, pourra prendre le départ. A quel horizon ? Peut-être dimanche ou mardi prochain ? Il n'y a pas de casse et je pense que c'est dû au fait qu'on a prévenu bien en amont les skippers, qui ont bien sûr suivi les bulletins météo. Ils sont venus pratiquement tous à la capitainerie pour voir s'il fallait doubler ou tripler les amarres, etc. Il n'y a pas un skippeur qui fait défaut... Vous savez que tous ces bateaux de course ont des préparateurs et je peux témoigner que certains n'ont pas dû passer une bonne nuit parce qu'ils ont dormi dans les camions sur les quais, pas sur les bateaux car on interdisait l'accès au ponton pour pas créer de suraccident, mais ils ont dormi à bord des camions pour être au plus près des embarcations."
La protection de la rade de Lorient
Les navires sont encore surveillés de près jusqu’au début de semaine prochaine. Un nouveau coup de vent, beaucoup moins violent, est attendu pour ce samedi 4 novembre en région Bretagne. Pour l'instant, on ne connaît pas la date de reprise de la course pour les class40 et les ocean fifty. Si les vents se sont calmés, l’état de la mer reste préoccupant et le golfe de Gascogne présente très peu d’abri, pour la navires en cas de grosse mer.
En effet, la ville aux six ports n’a pas été choisie au hasard pour accueillir les navires de la Transat Jacques Vabre. "On a la chance quelque part d'être dans une rade comme à Brest. Une rade et un abri et ce nest ce pas par hasard que la flotte des Class40 est venue se réfugier à Lorient... c'est aussi parce qu'on offrait cet abri naturel. Les orientations de vents étaient telles que même si les vents étaient violents, ils ont été très violents, pour autant, les dégâts restent contenus parce que le vent et la protection de la rade ont pu jouer un rôle d'atténuation."
Si le port de course au large échappe à la casse, ce n’est pas forcément le cas de tous ceux de la ville aux six ports. "On gère un port de course au large qui est le port qui accueille les bateaux de course de la Transat, mais on gère aussi d'autres ports et là, malheureusement, il y a eu un peu plus de dégâts - des dégâts qui se comptent sur les doigts d'une main heureusement, mais il y a eu quelques chocs entre bateaux, quelques ruptures de catway. Les forces des vents étaient telles qu'un bateau est lourd, et il peut entraîner avec lui les installations d'amarrage, que sont les catway ou les pontons. Il y a eu quelques dégâts à déplorer de ce point de vue, mais cela reste très mineur."
Actuellement les Imocas sont toujours à quai au Havre, et les Ultims font la course seuls.
En tête ce vendredi 3 novembre au matin, on retrouve Armel Le Cleac’h et Sébastien Josse sur Banque Populaire, suivis par Charles Caudrelier et Erwan Israel sur Maxi Edmond de Rothschild.