Tempêtes. Les assurés vont devoir mettre la main à la poche, pour l'assurance bretonne Leocare

Publié : 20 novembre 2023 à 17h09 - Modifié : 21 novembre 2023 à 18h11 par Elouen ROUCHY

Tempête en Bretagne
Crédit : Flickr

L'Ouest n'est pas épargné par les aléas climatiques. Les tempêtes Ciarán et Domingos ont provoqué de lourds dégâts en Bretagne et Pays de la Loire. Heureusement, les assurances vont prendre en charge ce qui a été abimé. Mais ces catastrophes à répétition vont forcément avoir une incidence sur les tarifs des assurances. Entretien avec Christophe Dandois, cofondateur de l'assurance bretonne, Leocare.

Maisons inondées, voitures abîmées, mobiliers endommagés... Les tempêtes Kirane et Domingos ont provoqué des dégâts considérables en régions Bretagne et Pays de la Loire. L'assurance bretonne Leocare a enregistré quatre fois plus de déclarations de sinistres dans le Grand Ouest sur cette période par rapport à la même période de 2022, ce qui risque d'avoir une incidence sur le tarif des assurances de manière générale. Des hausses sont en effet à prévoir, avance Christophe Dandois, cofondateur de Leocare, et le changement climatique risque d'accentuer ces phénomènes : "quand on voit qu'on a de plus en plus à la fois des impacts forts pendant l'été et des impacts forts pendant l'hiver et l'automne, on comprend bien que la fréquence est augmentée et que les coûts de réparation augmentent aussi...

Les cotisations vont augmenter

Quand vous augmentez la fréquence et l'intensité, quand vous savez que le modèle de l'assurance est finalement de collecter des primes pour pouvoir reverser après l'indemnisation, sans surprise il n'y a pas besoin de dépasser la CM2 de mathématiques pour comprendre qu'il y aura des conséquences à ces fréquences et à ces intensités climatiques, qui conduisent à augmenter les cotisations."

Christophe Dandois cofondateur de Leocare
Crédit : Elouen Rouchy

Le risque de ne plus être assuré

Ces dérèglements vont poser de sérieux problèmes pour certains types d'habitation, notamment ceux situés en zone inondable ou trop proches du littoral : "en France, avec ces inondations, avecces logements construits dans des zones où ils n'auraient peut-être pas dû être construits, avec des éléments de construction, avec des pieux par rapport à des zones qui auraient dû avoir des bases de construction différentes, il va y avoir des discussions naturelles sur des zones, qui pourront continuer à être assurées ou pas... des zones où certaines garanties ne pourront plus être prises en charge, ou alors à des tarifs qui ne sont peut être pas acceptables." 

Christophe Dandois cofondateur de Leocare
Crédit : Elouen Rouchy

Les assurances ont prolongé la date de déclaration de sinistres jusqu'au 1er décembre suite aux dégâts qu'ont provoqué les tempêtes Ciaràn et Domingos.