Sur le V and B Fest’, on veut lutter contre les violences

La deuxième édition du V and B Fest’ démarre ce soir pour 3 jours de bonne ambiance et de gros son, à Château-Gontier-sur-Mayenne. Au programme : Orelsan, Sexion d’Assaut, Vald, Calogero, Eddy de Pretto, Cut Killer, Tryo... Une trentaine d’artistes au total sur 3 scènes, un village de restauration et d’animations et un dispositif de lutte contre les éventuelles agressions. L’organisation du festival a en effet fait le choix de mettre en place l’application Safer. Elle permet aux festivaliers qui l’ont téléchargée de signaler un comportement déplacé et demander une intervention. Les explications de Romain Pichon, il est responsable de la prévention et la réduction des risques du V and B Fest’. "Les personnes qui se sentent gênées ou harcelées, qu’elles soient témoins ou victimes, peuvent lancer une alerte et solliciter de l’aide. Il y a une équipe de bénévoles Safer qui est formée, elle est prévenue, directement sur une application dédiée, elle intervient et désamorce la situation."

Une intervention rapide est possible

Comme d’autres applications, Safer permet à toute personne qui se sentirait en danger sur le festival de se signaler et de bénéficier d’une intervention, par une équipe de bénévoles formés. Pour se prémunir, il suffit donc de télécharger cette application, elle propose 3 types de signalement qu’on soit victime ou témoin. Le dispositif permet aux bénévoles d’intervenir rapidement. "Ça marche par un système de géolocalisation, précise Romain Pichon. "L’alerte est donnée, le festival est géolocalisé, ce qui nous permet de retrouver la personne. En plus il y a un chat. Quand le bénévole a la notification, il peut converser avec la personne qui l’a envoyée. Cela permet aussi de se donner des points de rdv, il y en a plusieurs sur le festival."

Le V and B Fest n’est pas le premier à utiliser ce genre d’application, le Hellfest ou encore les Vieilles Charrues l’ont également mise en place cette année. Une étude réalisée par l’association Consentis en 2018 évaluait à 57% le nombre de femmes interrogées qui ne se sentaient pas en sécurité dans un lieu festif. Cette réalité ne peut pas être laissée de côté par les festivals. Romain Pichon explique : "On considère qu’en tant qu’organisateur, c’est bien de prévenir les risques, c’est quelque chose qui existe malheureusement, donc on préfère être prêts et réagir en conséquence. On est vraiment dans de la prévention, l’idée c’est aussi pour les équipes d’aller à la rencontre des festivaliers et discuter autour du consentement."

Le festival attend 90.000 personnes sur 3 jours les 26, 27 et 28 août prochains.