Soulèvements de la Terre : Le soutien s’organise un peu partout dans l’ouest
Publié : 20 avril 2023 à 10h42 - Modifié : 24 avril 2023 à 10h08 par Emilie PLANTARD
Après les affrontements à Sainte-Soline, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin avait annoncé vouloir dissoudre le mouvement des Soulèvements de la Terre. En réponse, des comités se sont créés un peu partout en France et dans l’ouest. Yves a contribué à mettre en place celui de Nantes (44).
Le ministre de l’intérieur va-t-il dissoudre le collectif Les Soulèvements de la Terre ? Il en avait formulé le souhait à la fin mars, après que les affrontements du 25 mars à Sainte-Soline avaient fait plusieurs blessés. Aujourd’hui, mardi 19 avril, de nombreux rassemblements sont organisés un peu partout en France pour soutenir le collectif et surtout, de nombreux militants ont répondu à l’appel des Soulèvements de la Terre en créant des comités locaux. On en recense déjà une dizaine en Bretagne, et cinq en Pays-de-la-Loire.
"Chaque jour, des personnes nous rejoignent"
Celui de Nantes a été créé il y a 8 jours autour d’une vingtaine de militants, dont Yves, engagé pour l’environnement du côté de Notre-Dame-des-Landes : "La structure de base c’est une vingtaine de personnes, de différentes organisations mais on est là en tant qu’individus. Il est évident qu’on se connaît et qu’on a des relations de militants mais on est là en tant qu’individus et on est déterminés à apporter notre soutien à Soulèvements de la Terre. Chaque jour, il y a 10 à 15 personnes qui nous rejoignent. Si on englobe tout le monde, on est à 120-130 en 8 jours seulement. L’effet de l’annonce de Darmanin est incroyable."
L'après Sainte-Soline
A Nantes, ils sont autour de 120 personnes à avoir rejoint le comité local. Des militants écologistes, politiques ou de simples citoyens, qui ont entendu cet appel et ont tenu à apporter leur soutien. Yves, militant à Notre-Dame-des-Landes, était à Sainte-Soline le 25 mars dernier pour s’opposer aux bassines. C’est en partie ce qui l’a convaincu de participer au lancement du groupe nantais : "à Sainte-Soline c’était une épreuve, on ne s’attendait pas à une telle violence policière. C’est un premier événement, et ensuite l’annonce de la dissolution en est un deuxième. Les deux conjugués fait qu’il y a eu une énergie incroyable pour se lancer dans les comités partout en France. C’est une réaction à la volonté du gouvernement de détruire une structure essentielle, qui défend une juste de cause, qui est la défense du vivant, une défense environnementale et sociale, pour le climat."
Des actions concrètes
C'est une réponse forte, après une tribune signée par plus de 90.000 personnes. Pour le collectif, le combat est donc loin d’être terminé et d’autres actions sont déjà prévues, comme à Toulouse le week-end prochain. "On n’a pas encore eu le temps de définir notre objectif mais au-delà du soutien des Soulèvements de la Terre, le but est d’aller dans une logique globale de lutte contre l’accaparement des terres, de lutter contre les projets inutiles. On a du pain sur la planche déjà autour de Nantes et Saint-Nazaire..." admet Yves à Emilie Plantard.
Parmi les projets déjà visés par Les Soulèvements de la Terre, il y a celui de l’extension des carrières de sable à Saint-Colomban en Loire-Atlantique. Il fera l’objet d’un rassemblement dans les mois à venir.