Sidaction : La recherche doit se poursuivre pour un vaccin

Publié : 24 mars 2023 à 15h38 - Modifié : 26 mars 2023 à 8h09 par Emilie PLANTARD

Affiche Sidaction 2023
Crédit : Sidaction

Le grand week-end du Sidaction est organisé les 24, 25 et 26 mars, trois jours pour inciter au don en faveur de la recherche et des associations. Si les traitements ont considérablement amélioré la vie des malades, il reste à trouver un vaccin qui permettrait d’éradiquer ce virus.

Le Sidaction attend vos dons, du 24 au 26 mars, trois jours de mobilisation en faveur de la recherche contre le Sida. Le slogan cette année, "on n’a jamais été aussi près d’un avenir sans SIDA" met en avant les progrès considérables de ces dernières années. Aujourd’hui, on vit avec le SIDA, malheureusement le virus continue de circuler, près de 5 000 personnes découvrent leur séropositivité chaque année en France, d’où l’importance de convaincre toutes celles et ceux qui ont pris un risque, à se faire dépister.

"Avec un comprimé par jour, on traite quasiment tout le monde"

Le Dr Eric Billaud est médecin au CHU de Nantes, spécialiste de la prise en charge du VIH et président du Corevih Pays-de-la-Loire : "Il faut imaginer qu’en 83, on ne connaissait pas le virus. Et qu’en 2023, 40 ans après, avec un comprimé par jour on traite quasiment tout le monde. On a identifié le virus, on a été capables de créer des médicaments et de faire en sorte que ce soit facile à prendre et qu’il n’y ait pas d’effets secondaires et que les gens puissent avoir une vie normale. Pour autant, si on veut que l’épidémie s’arrête, il faut qu’on soit capables d’identifier les personnes qui ont été infectées, qu’on puisse leur donner un traitement, parce que quand on prend un traitement efficace, on ne transmet pas la maladie."

Dr Eric Billaud, président du Corevih Pays-de-la-Loire
Crédit : Emilie Plantard

Toujours dans l’attente du vaccin

Aujourd’hui, la trithérapie soigne les malades et leur permet de ne plus contaminer. La recherche doit pour autant continuer, notamment pour mettre au point un vaccin. "Il y a besoin de financement pour se doter d’un vaccin parce que si on a un vaccin, on n’aura plus besoin de traiter les gens. Le VIH c’est un rétrovirus qui s’installe dans le code génétique de la cellule, donc on n’arrive pas à mettre des vaccins efficaces pour l’instant. Ceci dit, il y a des pistes. On va y arriver, mais on ne sait pas quand..."

Dr Eric Billaud, président du Corevih Pays-de-la-Loire
Crédit : Emilie Plantard

Dépister les malades qui s’ignorent

Traitements efficaces, dépistage facile... L'épidémie continue de progresser, près de 5 000 personnes sont soignées en Pays-de-la-Loire, 4 000 en Bretagne, c’est 5% de plus chaque année car les malades qui s’ignorent continuent de propager le virus. Un public plutôt masculin, ayant des relations homosexuelles occasionnelles et des migrants, qui se font moins dépister.

"On est à 2 doigts de se débarrasser de ce virus, mais le dernier doigt est compliqué puisqu’il faut aller chercher les 28 à 30.000 personnes qui ignorent qu’elles sont séropositives. Il y a plein de moyens de dépistage qui ont été mis en place mais qui ne suffisent pas pour certaines personnes qui, soit ne s’estiment pas avoir pris un risque, soit ne souhaitent pas savoir. Ou alors elles ont pris des risques mais lles ne se considérent pas comme appartenant à un groupe à risque : les hommes qui ont des relations avec des hommes ou les migrants. Dans la mesure où ils ne se considèrent pas dans ce cadre-là, ils pensent ne pas avoir pris de risque alors qu’ils ont eu des relations avec des hommes. Donc ceux-là, je les exhorte à se faire dépister. "

Dr Eric Billaud, président du Corevih Pays-de-la-Loire
Crédit : Emilie Plantard

Pour soutenir le Sidaction et faire un don : un seul numéro le 110 (appel gratuit), ou internet sur www.sidaction.org