Sécheresse. Un sénateur ligérien prône la baisse de la TVA sur les récupérateurs d’eau

Économiser des litres d’eau et des euros. Face à la canicule annoncée et aux prévisibles restrictions d’eau cet été, beaucoup d’entre vous optent pour l’installation d’un récupérateur d’eau dans le jardin. Un moyen d’économiser l’eau potable et de diminuer les factures.

"C’est un investissement, même s'il y a des mairies qui mettent en place des subventions pour l’achat de récupérateurs d'eau."

Pour Bryan, responsable du rayon au Jardiland à Carquefou (près de Nantes) la demande ne fait qu’augmenter : "il y a une très forte demande. La plupart des gens qui venaient en magasin nous ont dit qu’ils avaient envie d’éviter de perdre certaines plantes à cause de la chaleur, qu’on ne pourrait pas arroser. A partir du moment où vous avez votre récupérateur d’eau, cela permet de profiter un peu plus des tomates, de ces concombres ou des fleurs pendant que les voisins vont être en restriction et ne pourront plus arroser. Après c’est sûr que c’est un investissement au départ, même si maintenant de plus en plus de mairies mettent en place des subventions pour l’achat, et cela évite d’utiliser l’eau de la ville."

En 2023 vous ne pouvez pas bénéficier de crédit d’impôt ni de MaPrimeRénov 2023 pour un système de récupération d’eau de pluie, mais vous pouvez bénéficier d’un taux réduit de TVA à 10 % (depuis le 1 janvier 2014) pour la fourniture et l’installation d’un système de récupération d’eaux pluviales dans votre résidence principale achevée depuis plus de deux ans.

"Face à la sécheresse, il y a des questions de pertinence de culture"

La ressource risque encore d’être rare cet été notamment dans le Maine-et-Loire : le sénateur PS du département Joël Bigot l’a bien compris : "le Maine-Et-Loire est aussi concerné par des périodes de sécheresse. Le département est divisé par deux, il y a l’Ouest où les nappes phréatiques sont à peu près au niveau et l’Est où elles sont déficitaires... Les surfaces qui utilisent beaucoup d’eau notamment les surfaces agricoles est la suivante : il y a 60% pour la culture de légumes, et c’est quand même une activité nourricière. Il y a des questions de pertinence de culture mais peut-être qu’il y’a moyen d’avoir une gestion plus équilibrée et mesurée, plutôt que d’avoir le gigantisme que l’on connait à l’heure actuelle."

Une mesure incitative

Pour répondre à cette demande, le sénateur socialiste souhaite proposer de diminuer la TVA sur les récupérateurs d’eau de pluie : "il convient de réfléchir à toutes les solutions qui permettront d’optimiser la récupération d’eau de pluie, explique Joël Bigot. L’une des possibilités est de capter l’eau et de la diriger vers la culture des légumes pour les potagers. Proposez de réduire la TVA pour l’achat d’un récupérateur d’eau, c’est induire des comportements nouveaux en même temps que permettre à celui qui le souhaite d’avoir la possibilité financière de le faire. S’il y’a moins de TVA, cela fera moins de recettes pour l’État... Bien qu’il y ait un affichage de transition écologique, l’essentiel est que la puissance publique se préoccupe de la question. L’eau est un bien commun, qu’il nous faut préserver car il n’est pas inépuisable."

La proposition pourrait être examinée dans le cadre du prochain projet de loi de Finances.