Coopération. Des médecins cubains espérés et très attendus à l'hôpital de Guingamp
Publié : 18 février 2024 à 18h14 - Modifié : 18 février 2024 à 18h19 par Dolorès CHARLES
Des médecins cubains sont espérés dans les Côtes-d'Armor, pour pallier l'absence d'effectifs mais pour cela, il faut que les Gouvernements des deux pays coopèrent. Vendredi, l'ambassadeur de Cuba est venu en Bretagne, pour échanger avec le président de Guingamp Paimpol Agglomération. Et le territoire n'est pas le seul en France intéressé pour faire venir des médecins étrangers.
L'hôpital de Guingamp est en souffrance avec plusieurs médecins absents, et pour y remédier, les élus locaux font appel à... Cuba, où quelque 12 000 praticiens sont formés chaque année, soit dix fois plus que les besoins du pays. Des professionnels reconnus partout dans le monde, où ils sont envoyés régulièrement. Alors pourquoi pas en Bretagne ? Pour Virginie Lethuaut, infirmière en salle de réveil, voir des collègues cubains arriver ne lui pose aucun problème, y compris en matière linguistique.
"Avec les touristes (...) on arrive toujours à trouver des moyens de communiquer"
"Franchement, avec les médecins qu'on a déjà, et qui s'adaptent très vite et avec les patients, on ne se pose pas la question.Avec tous les touristes qu'on a l'été, on a plein de nationalités différentes, et on arrive toujours à trouver des moyens de communiquer. Maintenant, il y a quand même beaucoup de choses qui sont en médecine du niveau international, par exemple la DCI - la Dénomination commune internationale - des médicaments justement pour pouvoir avoir cette pratique partout sur la planète... Ce serait une très bonne nouvelle car il y a des besoins non pourvus depuis quelques années, on travaille déjà avec beaucoup de médecins étrangers et c'est vrai que pour nous, c'est intéressant d'accueillir de nouveaux membres dans l'équipe."
En attendant que le numérus clausus fasse ses effets
Accueillir des médecins cubains, c'est la volonté de Vincent Le Meaux, président de Guingamp-Paimpol Agglomération. "Les besoins du territoire sont des moyens en termes obstétriques, gynécologiques, des médecins urgentistes, etc. On est vraiment sur des besoins qui sont criants. On a constaté que le numérus clausus avait bloqué de nombreuses nominations de médecins, parce que ce mécanisme comptable a fait qu'on sélectionne trop et aujourd'hui il faut attendre que ce numérus clausus, qui a été rouvert fasse ses effets - on a encore cinq à six ans devant nous ! On n'est pas sur des solutions de long terme, mais au moins à moyen terme, on peut aider la France à soigner ses Français et ses Françaises."
Une coopération à venir...
C'est pour pallier ces manques, que l'ambassadeur de Cuba, dans les Caraïbes, est venu en visite officielle vendredi (16 février) à Guingamp. Otto Vaillant a évoqué une possible coopération.
"On a des coopérations dans le monde entier, on a des milliers de médecins dans le monde, et on a une brigade de 400 médecins en Italie. Pendant la Covid, on a envoyé un brigade en Martinique." Cela veut dire que s'il y a un décret signé rapidement, des médecins cubains pourraient venir ici". S'il y a la possibilité légale, oui car en France il y a plusieurs maires qui nous demandent des médecins, mais il faut que le gouvernement cubain et le gouvernement français parlent de cela ensemble."
Si tout est prêt pour que des médecins cubains puissent venir exercer à Guingamp, reste à obtenir le feu vert des autorités françaises. Dans sa déclaration de politique générale le 30 janvier dernier, le Premier ministre Gabriel Attal avait annoncé vouloir tout mettre en oeuvre pour inciter les praticiens étrangers (extra européens) à s'installer en France. Il n’y a plus qu’à…