Route du Rhum. Le rennais Thomas Coville : "Dans ma tête, je suis déjà un peu parti !"

Publié : 3 novembre 2022 à 17h54 - Modifié : 4 novembre 2022 à 8h17 par Simon REUNGOAT

Crédit : Simon Reungoat

Parmi les 138 marins à partir à l’assaut de l’Atlantique Nord ce dimanche 6 novembre, le légendaire Thomas Coville fait autant partie des "rêveurs" que des "compétiteurs" ! Simon Reungoat a rencontré le skipper rennais, sur les pontons de Saint-Malo en Ille-et-Vilaine.

J-3 avant le gand départ ce dimanche 6 novembre de la Route du Rhum, reliant Saint-Malo à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. Sur la ligne de départ, 138 marins dont le Rennais Thomas Coville, qui vise la victoire finale avec son maxi-trimaran Sodebo. Le skipper breton raconte toujours la course en mer à la fois comme un défi et comme une histoire d’amour. Sur les pontons de Saint-Malo, Coville le populaire enchaîne selfies et autographes avec bonheur, mais le marin a déjà l’esprit ailleurs, à la course dimanche :

"Cette fin de semaine, je m’en rends compte, je suis déjà un peu parti ! Depuis que je commence à regarder la météo, je me sens glisser un peu vers autre chose, avoir des sensations un peu différentes, par rapport aux gens que je rencontre. C’est un brouhaha un peu différent, un peu plus flou. Sans être complètement coupé, j’ai envie déjà de me projeter un petit peu. Je me sens à la fois très chanceux d’être là : je me sens à ma place, je suis le marin que je voulais être, voire même meilleur, et avec un bateau que je n’aurais jamais rêvé il y a 4 ans. Je me sens épanoui dans le moment que je suis en train de vivre !"

Coville dans sa bulle

C’est quoi votre rêve à vous ?

A la rencontre du public de Saint-Malo, Thomas Coville aimerait que ceux qui l’admire trouve dans cette Route de Rhum la motivation pour réaliser leurs propres défis : "cela me fait plaisir de voir autant de monde ! Les gens sont là parce qu’ils en ont envie. On avait besoin depuis 2 ou 3 ans de vivre autre chose ensemble. L’actualité en ce moment, c’est… pfff… entre le covid, la guerre en Ukraine… On a envie d’offrir aux gens qui sont là, de leur tendre la main et de leutr dire : sachez que c’est possible de dépasser votre rêve ! C’est quoi votre rêve à vous ? je pose souvent la question, surtout aux enfants : écrivez-moi ce soir votre rêve, mettez-le dans une enveloppe et ouvrez-là dans 4 ans, vous me direz si vous vous êtes rapprochés de ce rêve ! J’aime bien penser que nos courses peuvent contribuer à ça."