Rezé. La friche culturelle "Transfert" en plein déménagement
Publié : 9 février 2023 à 10h56 - Modifié : 27 février 2023 à 11h24 par Dolorès CHARLES
L’heure est au déménagement sur le site culturel "Transfert" à Rezé, près de Nantes. Point crucial, le remorqueur - une pièce imposante- qui doit être partie dans les mois à venir.
Depuis septembre dernier (2022), le site "Transfert" de Rezé (44), cet espace culturel piloté par l'association Pick Up Production, est fermé au public. Et pour cause, la friche des anciens abattoirs va laisser place à un nouveau quartier, la ZAC Pirmil-les-Isles, d’ici à 2040. Les éléments qui ont composé la friche culturelle éphémère doivent disparaître d’ici le mois de mars : les containers, les bus, les sculptures, et le matériel de spectacle.
Faire du démantèlement "un acte responsable"
Pour Pick Up, après 5 ans d’expérimentations "sur la place de l’art et de la culture dans la fabrique de la ville", l’objectif est de faire du chantier de démantèlement un acte responsable, et dans cette démarche l’association est soutenue par l’Ademe et la Ressourcerie culturelle, basée à Montaigu en Vendée ! Chaque objet du site est donc recyclé, y compris le célèbre remorqueur… ce qui n’est pas une mince affaire !
Laure Tonnelle, coordinatrice du projet Transfert au sein de Pick Up Production, interrogée par Julie Morisseau : "il y a 70 structures culturelles, qui ont répondu pour manifester leur intérêt pour récupérer et acheter un élément du site, sauf le remorqueur qui n'a pas encore trouvé preneur. Le remorqueur, c'est ce bateau très imposant qu'on ne peut pas bouger tous les quatre matins. On a un petit peu de délais, l'aménageur nous donne des délais pour le laisser sur place en attendant de trouver un acquéreur. On échange avec quelques personnes qui sont intéressées mais en terme de déménagement du remorqueur, en terme d'atterrissage, pour trouver un nouveau lieu de destination, que ce soit sur l'eau ou sur terre, ça prend du temps. On a une préférence pour que ça redevienne un lieu de vie ouvert au public, bien évidemment, mais ça dépendra du projet de l'acquéreur. Si jamais nous n'arrivions pas à trouver de repreneur, il faudrait le démolir."
En attendant de trouver un nouveau propriétaire, le navire est autorisé à rester sur le site jusqu’en 2024. Sa mise à prix est fixée à 50.000 euros.