Retraites : La CFDT attend le Conseil Constitutionnel
Publié : 13 avril 2023 à 13h37 - Modifié : 13 avril 2023 à 15h47 par Emilie PLANTARD
Les syndicats organisent ce jeudi la 12è journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Du côté de la CFDT, la suite à donner au mouvement est suspendue à la décision du conseil Constitutionnel, qui doit être rendue demain, vendredi 14 avril.
Nouvelle journée de mobilisation ce jeudi 13 avril, une date symbolique à la veille des décisions du conseil constitutionnel sur la réforme des retraites. Va-t-il choisir de valider le texte ou de le censurer, tout ou partie ? En fonction, l’intersyndicale décidera de la marche à suivre, poursuivre ou pas le mouvement. Du côté de la CFDT, le secrétaire général Laurent Bergé a affirmé il y a quelques jours qu’il ne remettrait pas en cause la décision des Sages mais que l’avenir du mouvement ne serait tranché qu’en début de semaine prochaine.
Plusieurs types d'actions
Isabelle Mercier, déléguée de l’union CFDT des Pays-de-la-Loire, envisage plusieurs options : "En fonction de la décision du CC, on peut avoir plusieurs types d’actions : le premier, il invalide et on se retrouve dans le retrait potentiel de la loi. Il valide le referendum d’initiatives partagé (RIP) auquel cas on se mettra en mode mobilisation pour récolter les signatures. Et si rien n’est touché, on regardera quel mode d’action on pourra avoir pour peser sur l’injustice de cette réforme. Tant que les décrets d’application ne sont pas sortis, on peut avoir un éclair de lucidité de la part du gouvernement."
Créons un système plus juste, universel
Si toutefois la réforme était invalidée, il faudrait éventuellement retourner discuter avec le gouvernement, selon Isabelle Mercier de la CDFT interrogée par Emilie Plantard : "Pour la CFDT, il y a des solutions, il y a déjà celle de se dire que le monde du travail n’est pas le même que quand les retraites ont été créées. Regardons-le aujourd’hui, regardons les inégalités, et créons un système plus juste, universel. Ce que proposait Emmanuel Macron en 2019 sur le financement, si on imposait un meilleur emploi des séniors et si l’égalité homme-femme était plus effective, on arriverait à avoir plus de cotisations."
La suite ? La loi travail
Si la réforme est validée, cela impliquera de retourner aux négociations pour la future loi travail, sur laquelle planche déjà le gouvernement. Des retrouvailles qui promettent d’être tendues mais qui semblent inévitables. "Il va bien falloir qu’on retourne autour de la table, explique Isabelle Mercier. Il va falloir que le gouvernement entende qu’on a un cahier des charges sur les modalités du dialogue, qui soit entendues et prises en compte. Il n’est pas question d’y arriver avec une feuille de route qui soit celle du gouvernement, et sur laquelle on ne pourra pas agir comme on n’a pas pu agir sur les 64 ans. Il faudra de la loyauté."