"Retour à la base" : des retombées économiques pour Lorient Agglomération
Publié : 26 novembre 2023 à 22h10 - Modifié : 26 novembre 2023 à 22h12 par Dolorès CHARLES
Alors qu'une nouvelle course au large va prendre son départ jeudi prochain (30 novembre) de Fort de France pour rejoindre Lorient (56), on s'est intéressé au secteur économique et à la manne financière, que cela peut représenter pour Lorient Agglomération.
"Retour à la base" pour les Imoca de la Transat Jacques Varbre ! C'est l’une des cinq courses en solitaire qualificatives pour le Vendée Globe 2024, qui partira ce jeudi 30 novembre, et c’est l’occasion pour des marins de se qualifier pour l’Everest des mers, et - ou de réaliser une course en solitaire : le règlement du Vendée Globe est strict, il impose en effet aux partants de boucler une transat en solitaire avec au moins 50 % du temps du vainqueur.
Pour Lorient Agglomération, c’est une vraie manne financière
A date une trentaine de skippers sont engagés pour "Retour à la base" entre Fort de France et Lorient, dont Thomas Ruyant, Jérémie Beyou, Nicolas Lunven ou Sam Goodchild. Lors d’une promenade à la Base de Lorient, il n’est pas rare de croiser Maitre Coq, MACSF, Initiatives Cœur, et tant d’autres marques qui financent les skippers. Pour Lorient Agglomération, c’est une vraie manne financière. L’activité de course au large induit de nombreux emplois et d’importantes retombées économiques, comme l’expliqu Pascal le Liboux à Thomas Guihard. "Aujourd'hui, on a 905 emplois qui ont été recensés et cela fait autour de 12 % de l'ensemble des emplois maritimes du pays de Lorient, ce qui est ce qui est énorme. C'est le premier élément en nombre de salariés et on a essayé de le chiffrer également en millions d'euros. Aujourd'hui, on estime le montant des retombées économiques à 45 millions d'euros. Indépendamment du fonctionnement des types de course. Si on intègre les dépenses annexes de construction de foils, de coque de mât, qui se sont développées autour de ces teams, et cela rend le site de la base unique en France."
Lorient Agglomération, qui a commandé une étude à Audélor, une agence de développement économique, pour obtenir des données plus récentes sur cette activité, veut développer davantage encore le dynamisme de la course au large, en étoffant les pontons disponibles. Des travaux estimés à plusieurs millions d’euros.
De vrais enjeux économiques, et écologiques
La course au large consacre d’ailleurs des budgets à la R&D et du côté de l‘agglomération, à la différence des autres pôles de courses au large (St-Malo, Sable d’Olonne, Port la Fôret), elle s’appuie notamment sur son Pôle universitaire. L'autre avantage de Lorient, pour Pascal Le Liboux, "c'est d'avoir une université - Bretagne Sud - qui travaille activement sur ces sujets écologiques. On travaille beaucoup sur le composite, on a développé un projet qui s'appelle "Lorient Composite Vallée". On veut devenir La capitale française du travail des matériaux composites. On a la chance d'avoir une entreprise basée à Plouay "Apply Carbon" et qui est leader français dans le recyclage du composite. Eux ont déjà développé des technologies propres pour transformer ce composite en poudre très fine, quasi unique au monde aujourd'hui."
Le départ de "Retour à la base" entre Fort de France et Lorient - unique course en solitaire de la saison 2023 en IMOCA - aura lieu jeudi 30 novembre, à 17 heures (midi heure de Fort de France). Arrivée des premiers bateaux une semaine plus tard en Bretagne, autour du 9 décembre.
La course en chiffres
3 500 milles théoriques à parcourir ; 33 participants au départ à ce jour ; 8 bateaux neufs au départ ; 10skippers doivent valider leur 1re phase de qualification au Vendée Globe dont 5 sur bateaux neufs.
Chez les favoris : Thomas Ruyant (For People) évidemment, récent vainqueur de la Route du Café, qui pourrait l'emporter sur une 4e transatlantique consécutive. Jérémie Beyou (Charal), Yoann Richomme (Paprec Arkéa), Sam Goodchild (For the Planet), Samantha Davies (Initiatives Cœur), ou Nicolas Lunven (Holcim-PRB)… Engagé aussi le skipperJean Le Cam (Tout commence en Finistère).