Rentrée littéraire : le point avec la librairie rennaise Le Failler

Les derniers livres sortent des cartons, les nouveautés sont disposées sur les présentoirs : aucun doute, c'est la rentrée littéraire. Bande dessinée, manga, roman, livre historique, biographie, etc. Les genres littéraires sont variés.

Dominique Fredj, gérant de la Librairie Le Failler à Rennes nous livre l’un de ses coups de cœur. "Tout l'été et lors de nos vacances en général, on consacre du temps à la lecture... et mon coup de cœur qui est aussi un premier roman est édité chez Lattès, c'est Julie Ringlet pour son livre Vous ne connaissez rien de moi. Il a été écrit à partir d'une photo de Caplan qui s'appelle La tondue de Chartres. C'est une femme, au moment de la libération de la ville, qui a été tondue, brûlée au front et qui porte dans ses bras son enfant... Le livre est absolument magnifique, incroyable. Une incroyable maîtrise. Vraiment, je le conseille à tout le monde."

Les jeunes lisent différemment

L'an passé, 448,5 millions de livres ont été vendus selon le syndicat national de l’édition, un chiffre en baisse de 7,7% par rapport à 2021. Mais pour autant, Dominique Fredj, n’est pas pessimiste. Selon lui, les adolescents et les jeunes adultes notamment, ne lisent pas forcément moins, mais différemment…"On voit aujourd'hui des domaines, je pense à la romance, qui prennent des essor très rapides avec un public ados - post-ados, jeunes lecteurs. On voit aussi la poésie qui prend une place de plus en plus importante. Comment leur donner envie de lire ? Je pense que c'est un travail d'apprentissage dont les libraires, les auteurs mais aussi les professeurs ont la responsabilité. Ce qu'il faut faire comprendre aux jeunes, c'est que la lecture est un plaisir. Ce n'est pas une contrainte. Donner le plaisir de lire, c'est essentiel. Lorsqu'ils l'ont trouvé, les jeunes, ils lisent."

Librairie : vers une régulation du marché

En cette rentrée littéraire, il y a aussi de l’inquiétude chez certains car le chiffre d’affaire de libraires est en baisse. Certains sont même contraints de fermer. L’an passé en France, 142 librairies ont ouvert mais 27 ont fermé. Alors y-a-t-il matière à s’inquiéter ? Non, pour Dominique Fredj car pour lui, "le contexte est avant tout une régulation du marché après le COVID qui a marqué un retour au livre faute d’autres activités culturelles pendant les confinements."

"Il y a eu beaucoup d'ouverture de librairie, ce qui démontre qu'en définitive il y a un vrai besoin de lire. C'est vrai qu'il y a eu une accélération un peu normale au moment du confinement et au lendemain du confinement car il n'y avait aucun autre loisir, que le livre. Aujourd'hui, cette situation est en train de revenir à une situation normale, en tout cas elle est stabilisée... Est ce qu'il y a trop de librairies ? Je ne crois pas. Je pense que ce qui est important, c'est que chaque librairie a sa personnalité. Vous avez parfois des modes qui se développent, des libraires qui sont sur ce genre de créneau, je suis un peu inquiet pour eux... même si on adore les livres, on n'est pas pour autant libraire. Libraire, c'est un vrai métier."

Cette actualité s'annonce bien chargée pour la librairie ien connue des rennais, qui propose de nombreuses rencontre avec des auteurs. Ce jeudi 28 septembre, c'est le chanteur breton Alan Stivell qui viendra présenter et signer son autobiographie "Stivell par Alan".

Le programme des rencontres est à retrouver juste ici