Rentrée 2022 : En Pays-de-la-Loire, l’organisation des transports scolaires reste fragile

En Pays-de-la-Loire, les parents des élèves concernés par le ramassage scolaire en milieu rural devraient être rassurés cette semaine, ils recevront tous le circuit et les horaires de passage pour la rentrée prochaine. Un soulagement puisque les 3000 circuits de la région seront bel et bien assurés... Du moins dans un premier temps. Car cette organisation repose sur 10 à 15% de chauffeurs et chauffeuses de car, non titulaires. Une solution provisoire, en attendant de réussir à recruter. Pascal Fontaine est président de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, la FNTV, pour les Pays-de-la-Loire. "Aujourd’hui on estime à 400 les besoins sur le 2^nd semestre 2022 donc pour cette rentrée on va utiliser des conducteurs qui font habituellement d’autres activités. Mais on sait que ça ne peut pas durer. On devrait faire la rentrée normalement mais on a un peu peur pour la suite."

 Un métier boudé

En France, ce sont 7 à 8000 postes de chauffeurs de cars scolaires qui sont actuellement vacants, dont 4 à 500 en Pays-de-la-Loire (500 à 550 en Bretagne). Les besoins augmentent mais le métier n’attire plus. Pourtant pour Pascal Fontaine, président de la FNTV des Pays-de-la-Loire, c’est un métier qui peut convenir à beaucoup de gens. "On a un problème structurel c’est-à-dire que le transport scolaire ne dure que 35 semaines par an, c’est le matin et soir donc c’est du temps partiel. On est dans une région où l’offre transport augmente tous les ans et il nous faut entre 500 et 700 personnes supplémentaires par an. Ca peut convenir à des autoentrepreneurs, à des commerçants, à des travailleurs agricoles... On doit travailler sur tout ça."

Les organisations professionnelles veulent rendre le métier plus attractif, des accords devraient d’ailleurs être discutés à la rentrée, concernant notamment des revalorisations salariales.

Des enjeux importants en milieu rural

En Pays-de-la-Loire, la région gère le transport de 140.000 élèves de primaire, collège et lycée en milieu rural. La pénurie de chauffeurs est forcément un problème dans ces territoires qui ne peuvent se passer de ce service. Roch Brancour est vice-président du Conseil Régional des Pays-de-la-Loire, en charge des transports : "C’est une situation qui était déjà connue mais pas dans des proportions aussi fortes. Il y a des tensions dans beaucoup de secteurs mais il a des secteurs sur lesquels il y a moins d’impact sur la vie quotidienne. Dans le secteur du transport scolaire, quand il y a des pénuries, ça se ressent tout de suite sur notre vie, c’est pour cela qu’il est important que les gens se mobilisent pour venir travailler dans ce secteur là et que les employeurs fassent ce qu’il faut pour être attractif. C’est un métier qui a de l’avenir et c’est important pour tout un territoire."

 La région participe au financement de la formation de chauffeur de car scolaire, des formations de 3 mois à temps complet, indemnisées par le Pôle Emploi.

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