Rennes. Le salon du lycéen et de l'étudiant a ouvert, juste avant les vœux à formuler sur Parcoursup
Publié : 12 janvier 2024 à 10h31 par Dolorès CHARLES
A Rennes (35), le salon du lycéen et de l’étudiant a ouvert ses portes hier (jeudi 11 janvier) au Parc des expositions. Sur place, 250 exposants dont l'Académie de Rennes ou la Police Nationale, qui recrutent. Pour les jeunes bretons, ce salon est une occasion idéale pour s'informer avant de formuler ses vœux la semaine prochaine sur la plateforme d'orientation Parcoursup.
Dans quelques jours, le mercredi 17 janvier, les élèves pourront déposer leurs vœux sur la plateforme Parcoursup. Le salon du lycéen et de l'étudiant de Rennes tombe donc à point nommé pour peaufiner son orientation. Plus de 250 exposants sont réunis jusqu'à ce samedi 13 janvier, au Parc des expositions. A quelques jours de l'ouverture de Parcoursup, dans quel état d'esprit sont les élèves de terminale ?
Ont-ils déjà leur liste de vœux, sont-ils sereins ou plutôt stressés ? Yann Launay les a intérrogés, dans les travées du salon breton. "Je suis un peu perdue et cela stresse un peu. Je ne me suis pas documentée par rapport aux études supérieures parce que dans mon cas, je me suis dit que partir dans la vie professionnelle directement ce serait pas mal, mais mes parents m'ont poussée à continuer...
Je veux devenir médecin généraliste ! On a beaucoup d'histoires comme quoi certains élèves qui sont pourtant bons n'ont pas ce qu'ils veulent... alors ça met une petite pression, et tu te demandes si ton vœu sera accepté, ou si tu devras attendre la date fatidique de juillet pour voir si tu es pris ou pas. Ce que je cible pour l'année prochaine, c'est une formation en horlogerie en septembre en CAP. Sinon je vais essayer potentiellement une licence d'histoire à Rennes II et si je ne suis pas pris dans aucune des filières, je vais essayer de me donner du temps, cela peut être un service civique ou faire une césure..."
Ces salons ont démontré toute leur utilité
Pour Pascal Brasselet, chef du service d'information et d'orientation de l'Académie de Rennes, ces salons sont utiles aux jeunes. Il en veut pour preuve l'évolution du nombre d'étudiants, qui se réorientent après leur première année : "Les réorientations sont en baisse au bout d'un an. On a eu une très forte baisse en 2023 et la hausse qu'on a observée en 2022 est directement liée à la période Covid, où on a eu une année où toutes les journées portes ouvertes et les salons se sont faits à distance. C'est un conseil à donner aux jeunes : il ne faut pas hésiter à se rendre dans les salons, et aux journées portes ouvertes. Ils ne vont pas trouver toutes les réponses à leurs questionnements, mais cela fait avancer le cheminement de la réflexion pour in fine faire le bon choix et ne pas se retrouver dans une situation de réorientation derrière."
La Police veut séduire les jeunes !
Installés au plus près de l'entrée du salon, les métiers de la défense et de la sécurité attendent les jeunes pour leur présenter la réalité du terrain et combattre les idées reçues. Exemple sur le stand de la Police nationale, où le brigadier chef Matthieu Morel insiste sur la diversité des parcours proposés. Le délégué au recrutement invite aussi à dépasser les images d'Epinal, qui peuvent coller à certaines spécialités, comme la Police technique et scientifique : "on n'a pas de difficulté à recruter sur la PTS - la police technique et scientifique - par contre l'image donnée par l'extérieur est faussée, ce n'est pas comme dans les séries, on ne roule pas en cabriolet cheveux au vent dans un ciel azuréen. Quand on va sur une scène de crime, on ne choisit pas les cadavres qu'on va y trouver.
"Un policier ne fera pas le même métier s'il le souhaite toute sa carrière"
Dans la Police nationale, il y a plus de 100 métiers, et on recrute avec ou sans diplôme. On peut commencer sa carrière en Police secours, les collègues qui patrouillent dans la rue, et très vite on peut se spécialiser. Un policier ne fera pas le même métier s'il le souhaite toute sa carrière. On peut changer : passer de maître-chien à enquêteur ou faire du cyber, devenir pilote de drone, etc. On peut commencer sans diplôme chez nous et terminer commissaire, comme la promotion interne est très importante chez nous."
"On a des évolutions quand il y a des changements structurels qui ont été pensés, mais pour le reste, les appétence des jeunes sont assez constantes !"
Les salons comme celui de Rennes peuvent permettre de découvrir des formations auxquelles les jeunes ne pensent pas forcément, avec à la clé de nombreux débouchés. Mais les tendances lourdes n'évoluent pas rapidement, et certaines filières chargées ont toujours autant de succès, comme l'explique Pascal Brasselet, c'est le cas des "STAPS à l'Université - Sciences et techniques des activités physiques et sportives. On a toujours eu beaucoup de candidats et cela continue. On a toujours les IFSI qui sont très demandés, des Formations en soins infirmiers, et c'est plutôt une bonne chose que ce métier attire aujourd'hui. On a eu pendant deux années une très forte augmentation des entrées en apprentissage dans le supérieur, et aujourd'hui c'est une stable. Il y a eu la réforme des IUT, on a beaucoup plus de bacheliers technologiques qui poursuivent en IUT et c'est une bonne chose. On a aussi des évolutions quand il y a des changements structurels qui ont été pensés, mais pour le reste, les appétence des jeunes sont assez constantes !"
Le salon du lycéen et de l'étudiant se tient au Parc des expositions de Rennes ce vendredi 12 janvier de 9h à 17h, et demain samedi 13 janvier de 9h à 18h.