Rennes lance sa brigade anti incivilités : reportage avec la patrouille !

Publié : 11 janvier 2024 à 8h15 - Modifié : 11 janvier 2024 à 8h16 par Dolorès CHARLES

Patrouille de Rennes
Patrouille de Rennes
Crédit : Yann Launay

Cela fat partie des nouveautés du 1er janvier 2024, la création d'une brigade anti incivilités à Rennes (35). Yann Launay a rencontré les agents et patrouillé mercredi (10 janvier) avec eux dans les rues de la capitale bretonne.

Ils patrouillent depuis quelques jours, dans les rues de Rennes : une brigade anti-incivilités vient de voir le jour, dans la ville bretonne. Elle est composée de 17 agents, qui auparavant contrôlaient le stationnement payant. Désormais, ils endossent un nouveau rôle, avec des missions beaucoup plus larges.
Ils veilleront par exemple à ce que rien n'entrave le travail des éboueurs, et feront la chasse aux comportements indélicats.

Et ... "si les gens persistent il y aura verbalisation"

Marie, membre de la Brigade anti-incivilités de Rennes :"Les gens qui ont des animaux ne doivent pas les laisser en divagation... (Les animaux) doivent être tenus en laisse, pareil pour les déjections canines. Il va falloir que les gens fassent attention, parce qu'on sera amené à être plus rigoureux. Tapage diurne, jets de mégots, de papiers gras et de canettes, tous types de déchets qu'on laisse sur la voie publique, c'est un délit... La ville de Rennes est déjà assez agréable à vivre, il ne faut pas mettre tout en noir, mais il y a des points où il va falloir faire de la présence, expliquer et échanger avec les gens, pour leur faire comprendre qu'il y a des choses qui ne se font pas, et les conseiller. Au-delà de ça, si les gens persistent il y aura verbalisation."

Marie, membre de la Brigade anti-incivilités de Rennes
Crédit : Yann Launay

Une brigade bien vue par la population

La brigade anti-incivilité patrouille dans l'ensemble des quartiers de Rennes, va au contact des habitants et des commerçants. Dans une démarche de conseil, de prévention, plutôt que de répression systématique. Christophe, responsable de la brigade, et son collègue Olivier sortent d'un commerce devant lequel une voiture stationne de façon irrégulière :

Christophe : "Nous avons pris contact avec la commerçante pour le véhicule qui est sur le trottoir, c'est autorisé pour pour le déchargement, mais après il faut que la personne enlève son véhicule. On ne sera pas là pour matraquer les gens mais si la personne n'est pas consentante au bout de deux ou trois fois, on verbalisera la personne."

Olivier : "Contrairement au stationnement réglementé payant, on va vers l'usager, on est mieux vu du point de vue de la population, et il n'y a personne qui vient pour nous admonester. Pour quelqu'un qui fait un dépôt sauvage, qui dépose son canapé quand il est pris en flagrant délit, il n'y a personne qui va venir le défendre... ce qui pouvait être le cas dans le stationnement payant."

La brigade anti incivilités en patrouille à Rennes
La brigade anti incivilités en patrouille à Rennes
Crédit : Yann Launay
Christophe, responsable de la brigade, et son collègue Olivier
Crédit : Yann Launay

Il s'agit d'éviter les dépôts sauvages de déchets, les déjections canines, les nuisances sonores...

Pour la maire de Rennes, c'est un nouveau moyen de préserver et d'améliorer la qualité de vie et le respect mutuel dans l'espace public. Nathalie Appéré n'a pas d'inquiétude : selon elle cette brigade sera vite acceptée voire plébiscitée par les Rennais : "ces agents sont la tête de pont du service public de la ville (...) et c'est apprécié d'avoir cette présence humaine sur l'espace public. Il n'y a pas de recette miracle en matière de stratégie de tranquillité publique, c'est vrai sur l'insécurité, ça passe par du bleu, de l'uniforme sur l'espace public, et s'agissant de la prévention des incivilités, c'est aussi la présence humaine et c'est ce que nous venons renforcer à travers cette brigade."

Nathalie Appéré maire de Rennes
Crédit : Yann Launay

Les agents ont déjà eu l'occasion de dresser quelques PV : il y a quelques jours un homme qui urinait dans un abribus a écopé de 135 euros d'amende.