Présidentielle : le bilan d'Emmanuel Macron marqué par deux crises majeures
Publié : 10 janvier 2022 à 18h59 - Modifié : 10 janvier 2022 à 19h03 par Dolorès CHARLES
Journée spéciale Elections 2022. A trois mois du scrutin, intéressons-nous aux enjeux du scrutin et au bilan d'Emmanuel Macron avec le politologue de Rennes Romain Pasquier.
Dans "Sur Place Ou A Emporter" ce lundi midi, le politologue de Rennes, Romain Pasquier, est revenu sur les grands enjeux de ce scrutin qui se déroulera les 10 et 24 avril prochains. Plusieurs candidats-es sont en campagne actuellement dans l’Ouest, dont la socialiste Christiane Taubira de passage à Nantes ce lundi avant Rennes demain. Le candidat de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon, sera aussi en meeting dimanche dans la capitale de la région Pays de la Loire. Un meeting immersif, et olfactif d'un nouveau genre.
Emmanuel Macron, pas encore candidat
Pour l’heure, les sondages donnent le sortant (pas encore candidat) Emmanuel Macron au second tour, mais qui face à lui, bien malin celui qui pourrait le dire. Qu’est ce qui fera la différence ? La réponse de Romain Pasquier au micro d’Anthony Boutin.
"Effectivement, la gestion de la crise sanitaire va être l'actualité, malheureusement semaine après semaine, jour après jour, sans doute jusqu'à fin février, début mars, il y aura un avantage à Emmanuel Macron "qui est dans l'action" et qui est contrairement aux autres candidats -tes n'a pas d'expérience à montrer, en revanche sur d'autres sujets (pouvoir d'achat, sécurité, écologie, etc.) il y aura plus de débats dans la mesure où son bilan quinquennal pose plus de questions. Il sera sans doute plus à l'aise sur la question sanitaire que sur les autres sujets."
Deux crises majeures
S’il n’y a pas trop de doute sur la présence du Chef de l'Etat, au second tour de la présidentielle, l’homme bénéficie d’un bilan plutôt bon économiquement parlant, malgré les deux crises majeures de son mandat, celle des gilets jaunes et la crise sanitaire :
"On a effectivement un taux de chômage qui baisse, un taux de croissance assez important mais aussi lié au fait qu'on a été très fortement impacté par la crise, notamment en 2020. C'est contrasté comme tous les bilans, mais il aura été marqué par deux grandes crises qu'il aura réussi, bon an mal an, à surmonter, et à arriver en fin de quinquennat dans une position beaucoup plus avantageuse que son prédecesseur François Hollande, qui ne s'était même pas représenté, ou que Nicolas Sarkozy qui finalement sera battu."
L’analyse et l’interview du politologue est à retrouver en intégralité ci-dessous.
Hit West vous explique
Pourquoi les meetings ne sont pas soumis aux jauges et au pass sanitaire. Pour cette première journée spéciale "Elections" aujourd'hui sur Hit West, on se re-pose la question des meetings : depuis le 1er janvier, les salles de spectacles doivent respecter certaines jauges, les concerts debout sont interdits, mais aucune restriction concernent les meetings politiques.
Pourquoi ?
"Eh bien parce que les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel, pour protéger l’exercice démocratique. C’est l'article 4 de la Constitution, qui protège la liberté politique et d'opinion. "La loi garantit les expressions pluralistes des opinions et la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la Nation." Le Conseil constitutionnel veille au grain. Déjà au mois de mai, quand le pass sanitaire commençait à apparaître dans le débat public, il avait exclu son utilisation pour "les activités politiques, syndicales ou cultuelles." Le gouvernement ne prend donc pas le risque d’instaurer une jauge dans les meetings, sous peine de voir cette mesure retoquée par le conseil des Sages."
Restrictions à la discrétion des candidats
"Il y aura quand même certaines restrictions dans les meetings, mais à discrétion des candidats. Certains partis sont totalement opposés aux jauges, voire au pass sanitaire. C’est le cas du Rassemblement National. La République en marche (pour le moment sans candidat officiel) assure qu’elle appliquera les jauges imposées par le gouvernement pour les grands rassemblements. Un pass sanitaire sera aussi demandé aux entrées. Même son de cloche chez les Républicains et le Parti socialiste, et Jean-Luc Mélenchon fera distribuer des masques FFP2 à l’entrée de ses meetings."