Pontivy. Les lycéens veulent faciliter l'accès à l'eau des Marocains

"Mettre ses connaissances au profit d’un projet humanitaire" : à Pontivy, au Lycée Professionnel du Blavet qui propose des formations dans le bâtiment, c’est devenu un rendez-vous annuel ! Depuis 2002, Marc Latapie et ses collègues enseignants, amènent certains de leurs élèves au Maroc pour faciliter l’accès à l’eau aux habitants des villages reculés, où les femmes sont généralement de corvée. Cette démarche a donné naissance à l'association "EauSoleil", née dans le Sud de la France puis en Bretagne, et présidée aujourd’hui par le professeur, Marc Latapie. Ce dernier s’envolera dans quelques jours (du 3 au 17 mars) vers le pays avec 6 lycéens et étudiants pour un nouveau projet inspirant !

"Concrètement, selon l'enseignant en génie énergétique interrogée par Julie Morisseau, cela va se traduire par la mise en place d'une pompe dans un puits, c'est un champ solaire photovoltaïque qui va produire l'électricité qui va alimenter la pompe... et à partir de ça, on va remplir un château d'eau et par gravité, on va alimenter 19 points puisards pour alimenter environ 200 villageois ! "

Une avancée pour les femmes

Pour Marc Latapie, c’est une initiative plus que nécessaire. "On a régulièrement des demandes pour intervenir et mettre des systèmes de pompage pour amener l'eau au plus près de la consommation, parce que dans ces pays la corvée d'eau est résolue par les femmes ou les filles, chargées aussi bien le matin que l'après-midi, faire plusieurs centaines de mètres pour aller chercher de l'eau et approvisionner la famille... Les retours qu'on a sur les chantiers existants, on a des directeurs d'école qui nous disent que depuis qu'ils ont un nouveau système de distribution d'eau, ils ont eu une augmentation de la scolarité des jeunes filles et une diminution des maladies sanitaires. Pour nous, c'est très positif au niveau des résultats des installations qu'on a faites."

Les objectifs à long terme...

Ce projet se construit sur le long terme : "à chaque fois qu'on fait un nouveau chantier, on a trois objectifs. Le premier, c'est effectivement de faire une installation neuve. Le deuxième objectif, c'est d'assurer la maintenance et l'entretien de deux ou trois installations qui ont déjà été faites. On a un suivi régulier sur les installations mises en place, parce que l'on forme à la fois une personne du village à la première maintenance du système, et on a également un référent qui suit plusieurs installations... Le troisième objectif de notre chantier est de préparer le chantier de l'année suivante, et de voir avec la population quels sont effectivement les besoins et de déterminer avec eux l'emplacement du robinet de puisard."

Selon un rapport publié en 2019  par l’OMS et l’UNICEF, 30% de la population mondiale n’a pas accès à de l’eau potable à son domicile. Le projet scolaire et humanitaire à retrouver aussi dans Ouest-France, devrait alimenter 19 points de puisages et près de 200 villageois pour un coût total de 40 000 euros.