Pas de grève au SAMU, le préavis est levé
Publié : 12 octobre 2021 à 8h05 - Modifié : 12 octobre 2021 à 8h09 par Dolorès CHARLES
Les SAMU ne feront finalement pas grève, aujourd'hui. Samu-Urgences de France a levé son préavis, "dans un esprit d'apaisement".
L'association s'oppose au numéro unique d'appels d'urgence, envisagé dans une proposition de loi. Un projet qui n'est pas abandonné, mais d'autres solutions vont être envisagées comme le double numéro. Un numéro qui rassemblerait police et pompiers d'un côté, et un numéro pour le Samu et les médecins de garde de l'autre. Ce numéro santé existe déjà : c'est le SAS - le Service d'Accès aux Soins - expérimenté dans 20 départements, dont l'Ille -et-Vilaine... avec de bons résultats, comme le souligne Louis Soulat, chef de service du Samu 35, et vice-président de Samu-Urgences de France :
"Il faut savoir qu'aujourd'hui, au SAS, on a un décroché rapide, avec des professionnels de santé qui qualifient la demande en 30 secondes, et qui vont orienter vers les filières d'aide médicale urgentes, et vers les filières de médecine générale. Vous avez des médecins régulateurs généralistes, qui gèrent les problèmes d'accès aux soins non-programmés - par exemple vous avzez votre enfant qui a de la fièvre, votre médecin traitant n'est pas accessible, on va vous orienter vers le médecin disponible, et vers des plages de consultation disponibles, sans pour autant aller aux uurgences, et en parallèle vous avez la régulation de l'aide médicale urgente, qui est faite par des médecins urgentistes, qui vont régler tout ce qui est problèmes d'urgences - malaise, perte de connaissance, ou infarctus, accident traumatologie grave, donc ça marche !"
Pas question d'une plateforme commune
Pour le professeur Soulat, si la réunion sous un même numéro du Samu et de la médecine de garde se justifie, pas question d'une plateforme d'appel commune avec les pompiers :
"On a besoin des sapeurs-pompiers en termes de proximité, on est complémentaires. Mais on ne fait pas le même métier : la santé doit être gérée par le monde de la santé et tout ce qui est sécurité secours, par le ministère de l'Intérieur dont dépendent les sapeurs-pompiers. On a une interconnexion entre nos services, pompiers - Samu, qui est historique et qui marche très bien comme c'est le cas ici. On s'échange les informations nécessaires, mais la régulation médicale se fait par le SAMU. Le problème est de savoir si la population veut que les appels de santé soient gérés par des secouristes, avec possibilité d'accès au dossier médical, ou si les usagers ont plutôt le souhait que ce soit géré par des médecins et des professionnels de santé."