L'appel de la Coop des masques un peu entendu

La Coop des masques, la coopérative de Grâces près de Guingamp, née en pleine pandémie alors que la France a eu toutes les peines à s'approvisionner en masques FFP2, est aujourd'hui en grande difficulté. Lancée en début d’année, la Coop n’arrive pas à écouler les masques chirurgicaux que ses 24 salariés fabriquent localement : environ 6 millions de pièces lui restaient sur les bras en début de semaine.

Le motif ? Eh bien, l’entreprise bretonne n’arrive pas à faire face à la concurrence asiatique. Aujourd’hui, la Coop des masques n’a plus le choix, elle doit écouler ses invendus et même les brader pour éviter le dépôt de bilan. Guy Hascoët, le président du conseil d'administration.

"A un moment donné, il y a une cohérence à avoir, on ne peut pas avoir un prix comparable avec un prix au bout du monde dans des conditions sociales et environnementales que l'on connait. Il y a trop d'acteurs qui sont repartis. Il appartient aux patrons de collectivités d'à côté, ou de dirigeants d'entreprises de toute taille de l'autre de passer un cadre clair, et de dire organisez vous pour orienter un tiers ou quart... Quand l'ensemble des producteurs français se partagent quelques % du flux, forcément le compte n'y est pas !"

Un SOS relayé et entendu

Depuis l'appel de la Coop des masques a été entendu, et un élan de solidarité s'est mis en marche dans le secteur, comme l’explique Yannick Le Goff, le maire de Grâces : "Tout le monde s'est mis autour de la table pour travailler avec Mr Hascouët. On a tous intérêt à travailler dans ce sens là, et nous au niveau de l'agglomération, du fait que l'entreprise était sur Grâces, j'avais demandé à tous mes collègues de Guigamp / Paimpol Agglomération (57 communes) de participer ! Il y a eu une première commande de faite, et ça va être relancée (...) On va continuer à travailler là dessus et voir si on peut aller toquer à d'autres portes pour aider un peu plus."