Oh my God : la Quéquetterie a ouvert à Angers
Publié : 14 décembre 2021 à 15h12 - Modifié : 14 décembre 2021 à 15h17 par Dolorès CHARLES
Une boutique qui vient d'ouvrir fait beaucoup parler à Angers, c'est la "Quéquetterie", qui propose des pâtisseries suggestives et ce à proximité de la Catho (rue Baudrière).
Après Paris, où se situe la maison mère, Montpellier puis Toulouse, une quatrième franchise de la Quéquetterie a ouvert à Angers, le 1er décembre. Le concept ? Des pâtisseries suggestives, en forme de pénis ou de sexe féminin, la parité est sauvegardée ! Depuis deux semaines, la boutique connait un succès fou, il y a "la queue" devant la porte et dans la boutique plus de 3 800 gâteaux ont déjà été écoulés... sauf que cela ne fait pas rire tout le monde. Malgré une vitrine totalement vierge de tout symbole explicite, la boutique est située à quelques dizaines de mètres d'une école privée, et de la cathédrale.
Une pétition contre les petites gâteries
Avant même l'ouverture, des voix forcément impénétrables se sont élevées pour dénoncer une apologie de la pornographie dans une pétition en ligne. Abondamment relayée par quelques mouvements catholiques traditionalistes, celle-ci a recueilli quelque 650 signatures. Le jeune co-gérant de la Quéquetterie, Théo Berthelot, avoue avoir eu quelques sueurs froides à Charles Guyard :
"Un peu mouvementé au début. On a effectivement eu une pétition publiée une semaine avant, ça nous a un peu secoués ! Au début j'ai pris ça un peu à la rigolade mais au final, deux-trois heures après je vois que ça augmente, les gens commencent à m'en parler, tout le monde nous mentionnait sur les réseaux. On a fait appel au maire d'Angers pour qu'on s'explique, l'idée c'est aussi de parler avec la ville. Les élus ne connaissaient pas le concept, ils ne voulaient pas qu'on ait de produit dans la vitrine, chose qu'on a fait, c'est un partie pris de notre part ! Ne pas avoir de produit devant la vitrine comme peuvent l'avoir Montpellier ou Toulouse parce qu'Angers a une connotation un peu catholique, l'idée étant de ne pas choquer la ville. Mais pas d'inquiétude maintenant, on est un peu rassuré."
Il y en a qui sont choqués pour rien...
Les gâteaux ne laissent pas indifférents. Si certains, assez rares mais très actifs sur les réseaux, ont dénoncé une apologie de la pornographie dans une pétition en ligne, une majorité d'Angevins se montre plutôt amusée !
"Il y a eu une altercation samedi. Il y a un couple qui passait et qui a reproché à un autre couple qui avait des enfants d'acheter ce genre de choses... Angers est une ville à réputation catho alors j'imagine que ça peut choquer à cause du nom. Je pense qu'en tant qu'adulte, on peut plus en rigoler qu'autre chose... On va tous passer là devant et pourquoi les enfants seraient confrontés à ça, il faut respecter le fait qu'on est sur l'espace public et on ne peut pas imposer cette image à tout le monde, ça c'est pas possible... Il y en a qui sont choqués pour rien, moi ça ne me choque pas... Mais c'est pas bien méchant, c'est un peu un clin d'oeil, c'est un commerçant comme un autre et tant mieux pour eux si ça marche. Je pense que les enfants, on leur explique que c'est pour rigoler, pour les adultes et ça ne devrait pas trop les choquer avec tout ce qu'ils voient maintenant. Franchement c'est pas mal, à essayer ! »
La boutique d'Angers fait travailler huit salariés et le succès est tel que l'enseigne a déjà programmé deux nouvelles boutiques en France début 2022. Pourquoi pas en Bretagne ?