Octobre rose, pour inciter au dépistage du cancer du sein

Un mois pour informer, et inciter au dépistage après une année 2020 qui aura été marquée par un net recul de dépistages pour cause de pandémie et de cabinets de radiologie fermés pendant plusieurs semaines. Depuis, il y a eu un rebond de participation. Le dépistage, lui, n’a pas changé de cible, les 50-74 ans, s'il n’y a pas d’antécédent familial. Le radiologue Julien Marion, coordinateur du CRCDC (Centre régional de dépistage des cancers) pour la Bretagne :

"Le dépistage s’adresse à toutes les femmes de 50 à 74 ans. La campagne de dépistage cible donc cette population avec un examen à réaliser tous les deux ans, les patientes sont invitées à participer, invitation envoyée par courrier, elles reçoivent un courrier dans leur boîte aux lettres, qui leur proposent de participer, non pas gratuitement, mais avec une prise en charge à 100% avec avance de l’Assurance maladie, c’est-à-dire que les patientes n’ont rien à débourser."

Avec ou sans antécédents

Mais les gynécologues peuvent prescrire un dépistage par imagerie, s’il y a des antécédents dans la famille : "Le gynécologue va déterminer avec vous, si vous avez besoin de démarrer le dépistage par imagerie avant 50 ans, si jamais dans votre famille il y a beaucoup d’antécédents de cancer du sein – à ce moment-là on peut discuter de démarrer un peu plus tôt. Mais la campagne cible toutes les patientes qui n’ont pas de facteur de risque, pas d’histoire particulière, et qui sont concernées simplement par le dépistage, à partir de l’âge de la ménopause globalement qui est l’âge où le risque du cancer du sein de la population générale augmente sensiblement."

C'est un fléau !

Pour les plus jeunes, un examen clinique des seins (palpation) par un professionnel de santé est recommandé tous les ans, dès l’âge de 25 ans. Aujourd’hui, de nouvelles thérapeutiques font baisser la mortalité du cancer du sein, et amoindrissent les effets secondaires chez les patientes :

"Il touche environ 60 000 femmes par an, en France… avec environ 12 000 décès. C’est un fléau, mais ce qui est rassurant avec le dépistage, c’est que le nombre de femmes augmente en France, bien entendu, le nombre de cancers augmente aussi de manière corrélée, en revanche la mortalité a tendance à stagner voire à diminuer - cela prouve que la campagne de dépistage associée aux nouveaux traitements permet d’augmenter l’espérance de vie des patientes !"

Chaque année, en France, plus de 2,5 millions de femmes se font dépister. Pour rappel, la mammographie est prise en charge à 100% par votre régime d’assurance maladie.

Pour en savoir plus, parlez-en avec votre médecin ou rendez-vous sur cancersdusein.e-cancer.fr