Astrazeneca : l'avocat de Saint-Nazaire saisi par 9 familles

Publié : 14 avril 2021 à 8h05 par Dolorès CHARLES

HIT WEST
Crédit : pixabay

Il y a cet étudiant en médecine de Nantes, décédé d'une thrombose après avoir été vacciné contre le Covid-19 avec l'AstraZeneca, puis ce second cas suspect dans les Côtes d'Armor. Mais au total, Maître Etienne Boittin a été saisi par 9 familles en France. 

La première fois, il avait été sollicité par la famille d'un jeune interne au CHU de Nantes, Anthony, décédé à la mi-mars à l'âge de 24 ans, 10 jours après avoir reçu une injection à l'AstraZenecca (un des sérums contre le COVID-19) en tant que personnel soignant. Depuis, huit autres familles sont entrées en contact avec maître Etienne Boittin, établi à Saint-Nazaire. Huit familles dont un proche est aussi décédé une ou deux semaines après avoir été vacciné avec le vaccin AZ. Me Boittin revient sur le dossier nantais :

Me Etienne Boittin

« Sur ce premier dossier, l'étudiant nantais de 24 ans, nous sommes toujours dans l'attente des conclusions de l'autopsie et nous espérons avoir les premières conclusions dans une huitaine de jours. Pour l'instant, aucune plainte n'a été déposée à Nantes, dans la mesure où le procureur de la République, eu égard aux circonstances du décès survenu à domicile, avait de sa propre autorité ouvert une enquête préliminaire et ordonner une autopsie. Une plainte sera déposée soit parce que le rapport nous fournira des éléments pour conclure à une responsabilité pénale, soit parce que le rapport n'irait pas assez loin dans les investigations. La plainte étant le moyen d'obtenir des investigations complémentaires. »

Ces victimes sont pour la plupart âgées de moins de 50 ans, elles étaient en bonne santé : Me Etienne Boittin joint par Jules Housseau

 Etienne Boittin 2

« Concrètement, j'ai été amené à faire des démarches auprès des procureurs de Toulouse, Saint-Brieuc, Valenciennes, Paris et Châlon-sur-Saône pour des personnes qui ont reçu une injection du vaccin AstraZeneca et qui sont décédées dans un délai de 8 à 15 jours à la suite de cette injection. Dans chaque dossier, il est évidemment trop tôt pour établir un lien de causalité, mais l'enchaînement et la temporalité des événements, et la multiplication des cas invitent à l'interrogation sur ce lien et l'imputabilité entre cette injection et la survenance du décès. »

L'avocat de St Nazaire rappelle qu'il n'est pas du tout un anti vaccin, loin de là :

 Etienne Boittin 3

« Je tiens à rappeler que je ne suis pas, à titre personnel, opposé à la vaccination et les familles que je représente non plus. Mais être favorable à la vaccination ne signifie pas être dépourvu d'esprit critique. Concernant la vaccination à l'AstraZenecca, il appartient à la personne qui se fait vacciner d'avoir connaissance des risques pour se décider en connaissance de cause. Donc, il n'y a pas d'opposition de principe à la vaccination, qui sauve beaucoup plus de vie qu'elle n'en prend...Il y a néanmoins un souhait d'une information complète, juste et objective pour que les personnes puissent se décider en conséquence. »

L'avocat a été contacté par une quinzaine d'autres personnes, qui elles présentent des complications après avoir été vaccinées à l'AZ. En France, la Haute autorité de santé a restreint l’utilisation de ce vaccin aux plus de 55 ans.

Et pour cause de cas de caillots sanguins (6 cas) aux Etats-Unis, la vaccination avec le sérum Johnson & Johnson a elle été suspendue, son déploiement sera retardé chez nous. La France devait recevoir 500.000 doses de ce vaccin américain d’ici deux semaines (3 et 4è semaine d’avril).