17 mars 2020 : le confinement a changé l'école

Publié : 17 mars 2021 à 5h13 - Modifié : 17 mars 2021 à 6h36 par Dolorès CHARLES

HIT WEST
Crédit : Yann Launay (Hit West)

Il y a un an, le 17 mars 2020, la journée n'était pas ordinaire. Journée spéciale sur Hit West "Un an après le confinement" avec des reportages et témoignages.

En ce 17 mars 2020, dans les rues, personne ou presque si ce n’est pas quelques ambulances, qui se dirigeaient vers les hôpitaux où déjà les soignants luttaient, avec leurs moyens – peu de blouses, de gants et de masques, contre l’épidémie de COVID-19. Pour limiter les contacts, le président Emmanuel Macron décidait de confiner le pays tout entier. Dès le week-end précédent, certains avaient quitté les grandes villes pour se confiner à la campagne ; les Français s’étaient rués sur les pâtes, le riz ou le papier toilette dans les supermarchés, et les écoles de la maternelle à l’Université avaient fermé, laissant des millions d’enfants à la maison.

L'ECOLE A LA MAISON

Les parents se sont mis à faire classe pendant plusieurs semaines, et ils se sont (pour beaucoup) rendus compte des difficultés d’enseigner. Cela a changé les choses estime Marjorie Gentilhomme enseignante en CE1-CE2 à l’école privée de Domalain en Ille-et-Vilaine, jointe par Dolorès Charles.

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"Beaucoup d'évolution à la fin de l'année scolaire de l'année dernière, en juin et juillet. On a trouvé beaucoup de reconnaissance de la part des parents. On avait d'ailleurs eu des parents qui avaient mis une banderole sur les grillages de l'école pour nous remercier, cela nous avait vraiment touché. On avait apprécié, et on avait eu beaucoup de messages... Depuis septembre, c'est plus délicat car on ne voit plus les familles - on n'a plus d'arbre de Noël, ni de kermesse, ni de portes ouertes, on ne les fait plus passer dans l'école ... ils attendent aux sorties. Ils nous voient moins et c'est donc plus difficile de se faire confiance les uns les autres, quand on se voit moins."

Quels enseignements tirer de cette période, où les parents ont dû assurer le suivi pédagogique. Certains suivent-ils mieux maintenant leur progéniture (et les devoirs de leurs enfants) ? 

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"En l'occurence dans ma classe, j'ai eu beaucoup de parents qui m'ont dit mais "qu'est ce qu'il faut avoir de la patience !" Votre métier est unmétier de patience... Les parents me disaient, faire comprendre les choses à un enfant ce n'est pas facile. Ils comprennent en effet qu'il faut qu'on soit formés à tout ça. Et les devoirs sont ils miex fait aujourd'hui qu'hier ? Malheureusement, on les trouve préoccupés les parents par la situation covid-19... et je pense qu'arrivés à la maison le soir, avec la partie covid au niveau de leur entreprise forcément délicate, je pense qu'il y a moins d'attention au niveau du travail (scolaire) pour certains."

La difficulté du masque en termes d'apprentissage

Les enfants ont été ravis de revenir en classe au mois de mai-juin, retrouver leur enseignant et aussi les copains. Le seul inconvénient c’est le port du masque pour les plus de 6 ans, empêchant depuis quelques mois de voir leur sourire et parfois de se faire comprendre… selon Marjorie Gentilhomme.

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"On devait avoir des masques transparents, des masques inclusifs... On ne les a pas eu, mais j'en ai acheté pour l'école et on les utilise quand même pour des questions de phonologie, d'anglais et de dictée parce qu'on s'est aperçus que certains enfants en CP et CE1 pouvaient avoir des confusions de sons entre le M, le N, le B ou le P... Derrière un masque on comprend moins aussi et on voit moins l'articulation, d'où l'utilisation du masque transparent, mais qui peut être peu utilisé car il fait vite "globe - on respire notre air ça ne passe pas forcément et c'est difficile de l'avoir plus de 15 minutes."

ECOLE A LA MAISON OU A L'ECOLE

Depuis un an, les élèves ont vécu l'école de différentes façons : à la maison avec des parents-profs, et parfois avec leurs vrais enseignants à distance, et le retour à l'école dans des conditions sanitaires particulières. Ce retourà l'école post-confinement n'a pas forcément été marqué par l'absentéisme. Des professeurs ont même noté une présence en cours plus importante. Cédric Mané a interrogé les enfants sur leurs préférences :

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"L'école avec les profs c'est plus simple à suivre... Ils expliquent mieux (les profs) et les parents ne sont pas toujours là, ils vont travailler. Ma mère est professeur du coup ça m'aide beaucoup... Mes parents s'en sortaient assez bien, ils regardaient sur Internet parfois, sinon il y avait mes frères et soeurs... Le premier confinement c'était hyper agréable franchement, tu peux te lever à l'heure que tu veux ... Notre emploi du temps n'était pas aussi chargé..."

D'autres reportages et témoignages à suivre sur www.hitwest.com

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