Nantes Université, pour voir grand et loin
Publié : 11 janvier 2022 à 11h00 par Emilie PLANTARD
L’université de Nantes s’est associée à plusieurs établissements d’enseignement, de santé et de recherche pour créer Nantes université, un établissement public d’enseignement supérieur d’ossature mondiale. L’intérêt majeur est la transversalité possible des cursus.
Depuis le 1er janvier, l’université de Nantes est en quelque sort rentrée dans la cour des grands, celle des grandes universités européennes et internationales. En s’unissant à d’autres établissements d’enseignements supérieurs mais également des établissements de recherche, avec le CHU, elle créé une nouvelle synergie et ouvre de nouvelles possibilités, comme celle de passer d’un cursus à un autre et de compléter les formations. Carine Bernault est la nouvelle présidente de Nantes Université :
"Ce qui fait la différence c’est qu’au sein de cette nouvelle université on retrouve ce qui faisait l’université de Nantes auparavant, mais aussi Centrale Nantes, école d’ingénieurs, l’école des beaux-arts, l’école d’architecture, le CHU, l’INSERM, qui est un organisme de recherche national spécialisé dans la santé, et l’IRT Jules Vern c’est-à-dire c’est le lien avec les acteurs sociaux-économiques du territoire. Donc en fait c’est une université qui élargit son champ de compétences, ce qui nous permet par exemple de proposer encore plus de formations interdisciplinaires qui correspondent aux besoins de la société."
Un rayonnement à l'international facilité
Nantes Université propose donc une entité unique pour l’université et les 3 grandes écoles que sont l’école centrale, école d’ingénieurs, l’école des beaux-arts et l’école d’architecture. Cela permettra entre autres d’avoir une meilleure visibilité à l’international et d’avoir la possibilité d’entrer dans les top 100 des universités européennes et internationales. Associer ces écoles à l’INSERM et l’IRT permet également de créer un grand pôle de recherche efficace sur le territoire. Carine Bernault :
"Vous savez, une des caractéristiques de l’enseignement et de la recherche en France c’est cet éclatement des acteurs. C’est franco-français comme situation. Et donc un des intérêts de Nantes Université c’est de travailler tous ensemble. On unit nos forces au sein de notre maison commune qu’est désormais Nantes Université et au lieu de se travailler en ordre dispersé, voire de trouver parfois en concurrence, et bien on définit ensemble notre stratégie, on avance ensemble et chacun contribue à sa réalisation."
De nouvelles compétences très attendues
L’un des intérêts de cette collaboration et de cette nouvelle transversalité pour les étudiants est la création, dès la rentrée prochaine, de doubles diplômes. Après un cursus universitaire, il sera donc beaucoup plus simple d’enchaîner sur un diplôme d’ingénieur ou inversement. Et c’est précisément ce qu’attendent de nombreux employeurs. Jean-Baptiste Avrillier est le directeur de Centrale Nantes :
"Les compétences attendues de nos jeunes diplômés sont de plus en plus des compétences hybrides entre l’ingénierie, le management, la santé, le numérique… Concrètement c’est quoi par exemple ? Par exemple c’est l’utilisation du numérique dans le cadre de la santé, la gestion des données médicales personnelles ou l’analyse des clichés médicaux par exemple, qui peut faire appel à l’intelligence artificielle, ou de fabriquer des matériaux pour de la médecine régénératrice par exemple des matériaux osseux ou des organes pour le corps humain qui sont des techniques développées par des ingénieurs. "
Un grand pas vers l'environnement
Une autre spécificité de Nantes Université est l’engagement de tous ses partenaires à dispenser des formations engagées dans le développement durable. Un enjeu fondamental envers les futurs diplômés français mais également étrangers. Jean-Baptiste Avrillier, directeur de l’école centrale de Nantes :
"Nous nous sommes engagées à former tous nos étudiants, non seulement pour les sensibiliser à ces enjeux, leur donner les chiffres scientifiques, sur ce qu’est le réchauffement climatique et ce que vont être ses impacts, mais aussi pour leur donner les solutions, les clés dans les différentes technologies. Par exemple à l’école centrale de Nantes nous avons 42% d’étudiants internationaux, ce qui est une proportion importante, avec notamment des étudiants qui viennent de Chine, d’Inde, du Brésil… Et donc tous ces étudiants de ces pays émergents, nous les formons sur les enjeux du développement durable et du réchauffement climatique et le la transition énergétique, pour qu’ils puissent ensuite, de retour dans leurs pays, mener aussi cette transition dans les pays émergents, ce qui est aussi un élément essentiel du problème."
Plus d’informations sur https://www.univ-nantes.fr/