Nantes. Les agents de sécurité de Saint-Jacques sont à bout
Publié : 11 janvier 2024 à 10h46 - Modifié : 12 janvier 2024 à 7h49 par Dolorès CHARLES
Dans la continuité de 2023, les services de santé sont malades en ce début d'année, et les syndicats ne cessent d'alerter la presse sur des conditions de travail détériorées et un service public dégradé. Témoignage des agents de sécurité de Saint-Jacques à Nantes (44).
La situation est très préoccupante aux Urgences du CHU de Nantes, selon Force Ouvrière. Avec 140 patients en moyenne par jour, les urgences sont débordées et les équipes fatiguées, indique le syndicat, qui demande la réouverture de lits, l’embauche massive de personnel et la haisse d’au moins 10% du point d’indice pour rendre les métiers attractifs. Pour rappel, le 2 janvier dernier, une patiente est morte sur un brancard alors qu’elle attendait au service des urgences de du CHU De Nantes.
Colère et désarroi à Saint-Jacques
Les agents de sécurité de l’hôpital St-Jacques, l’établissement psychiatrique du CHU, sont à bout. Face à une situation de détresse, le personnel de sécurité a voulu alerter la presse cette semaine, afin de dénoncer des conditions de travail inacceptables depuis plus d’un an. Sous-effectif, semaines de 60 heures, épuisement, agressions régulières, etc.
Les salariés sont très atteints et réclament une revalorisation de leur statut, mais rien ne bouge. "L'équipe de sécurité est en grève depuis un an et 99 jours. La situation ne s'améliore pas, voire se détériore... Il n'y a eu aucune revalorisation de notre fiche de poste et on a des revendications mais on n'obtient rien et on n'a pas de nouvelles de la direction... Quand on dénonce le fait qu'effectivement les agents sont en réelle insécurité. Il n'y a rien de fait. Quand on dit que les services et les soignants sont dans des situations à risque, ce n'est pas entendu du tout par la direction... Si rien n'est fait, il va se passer un drame."
Les agents de Saint-Jacques sont soutenus par la CGT, le syndicat a aussi fait remonter des témoignages faisant état de "risques suicidaires". Un plan d’action devrait être présenté le 12 février prochain par la direction du CHU de Nantes, qui assure "avoir identifié des difficultés".