Nantes : 4 ans de prison pour l'incendiaire de la cathédrale

Publié : 30 mars 2023 à 9h24 - Modifié : 30 mars 2023 à 14h20 par Emilie PLANTARD

Cathédrale Nantes
Crédit : Emilie Plantard

A Nantes, l’auteur présumé de l’incendie de la cathédrale a été jugé ce mercredi 29 mars. Le 18 juillet 2020, ce bénévole rwandais en situation irrégulière depuis peu, avait mis le feu à des cartons et des chaises, provoquant la destruction de tableaux de maîtres, de vitraux et du grand orgue.

A Nantes, le procès de l’incendiaire de la cathédrale s’est tenu hier, mercredi 29 mars, en présence du prévenu. La parole de ce rwandais de 42 ans était très attendue, pour comprendre les raisons de son geste destructeur, le 18 juillet 2020. L’enjeu de la défense était d’ailleurs d’établir la notion d’altération de son discernement au moment des faits. Emilie Plantard :

"Dans le box, Emmanuel Abayisenga est apparu très faible. S’exprimant tantôt en français, tantôt traduit pas une interprète, Il a tenté d’exprimer la raison qui l’a poussé à faire partir trois feux au sein de cette cathédrale où il était bénévole. Le souvenir de cette agression traumatisante, 1 an ½ auparavant, dans ce même lieu. Sa perte de contrôle, sa volonté de détruire les éléments de sonorisation, responsables de cette agression selon lui. Sauf que la procureure générale peine à y croire. Elle a rappelé ses démarches vaines pour obtenir le droit d’asile, sa colère contre le diocèse qui ne voulait pas l’embaucher, l’écoute qu’il n’a pas eu face à sa détresse... Pour autant la notion d’alteration de son discernement a été retenue. Dans la soirée Emmanuel Abayisenga a été condamné à 4 ans de prison de prison ferme."

Emilie Plantard, journaliste HITWEST

L’interdiction définitive de territoire français n’a pas été retenue envers l’incendiaire. L’avocat de l’agent judiciaire de l’Etat a rappelé le coût de la remise en état de la cathédrale, évalué à plus de 40 millions d’euros. Le montant des dommages et intérêts qu’Emmanuel Abayisenga devra verser aux parties civiles sera arrêté lors d’une prochaine audience le 5 juillet 2024.