Morbihan. Ce 46ème SPI s'annonce comme "un spi de brise vivifiant !"

C’est le grand rendez-vous voile du début de saison : le Spi Ouest-France a démarré ce jeudi 28 mars, et il animera tout le week-end le plan d’eau et les quais de la Trinité-sur-Mer. L’une des particularités du Spi est de mêler navigateurs amateurs et professionnels... et parfois sur les mêmes bateaux : c’est la belle aventure que vivent Boris et ses cinq camarades étudiants en médecine. Ils vont participer aux régates à bord d’un Class 40, un voilier de course qui a disputé des Routes du Rhum, Fastnet et autres Transat Jacques Vabre.

"Je suis ravi d'être là, c'est vraiment un rêve"

Boris a commencé à naviguer il y a deux ans seulement, et il se retrouve équipier d'une navigatrice chevronnée Anne-Claire Le Berre :"la skippeuse nous apprend tout, et prend le temps de nous expliquer. C'est très physique et en même temps, on a pu barrer un peu ... ça surfe ! Je n'aurais jamais pensé pouvoir naviguer là-dessus car pour moi ça passe à la télé c'est tout. Là, je peux monter dessus et voir ce que c'est  - la vitesse, la puissance, et en plus il est floqué "Gustave Roussy : La Fondation contre le cancer", c"est un magnifique bateau avec une magnifique cause derrière. Je suis ravi d'être là, c'est vraiment un rêve."

"Je navigue en mixte et l'équipage féminin permet de donner de la force"

Parmi les équipages inscrits cette année en catégorie J80, il y a "Les Flibustières", un équipage d'étudiantes qui s'entraînent à Cherbourg et sont originaires de plusieurs régions. Noa, Jeanne, Florine, Hélène & Astrid n'ont pas de gros moyens financiers, mais de la motivation à revendre. Et si leur équipe est 100% féminine, cela n'est pas dû au hasard, mais à une démarche militante."On a voulu créer un équipage 100 % féminin pour s'affirmer et progresser ensemble dans un bon esprit d'équipe, explique Florine. Avec les gars, il faut avouer que c'est parfois plus difficile d'ouvrir sa bouche et de prendre sa place. Je navigue aussi en mixte et l'équipage féminin permet de donner de la force. Quand on est une femme, on a tendance à nous dire "bon, il est où le barreur" ? Etre ensemble permet de faire changer les choses, pour qu'au final tout le monde ait sa place dans la voile ! On arrive à un moment où on a conscience qu'il faut nous laisser la place... On sent qu'il y a des changements, il y a toujours des choses qui se passent mal, mais il y a aussi beaucoup de choses qui se passent bien."

"On peut dire que ça s'annonce comme un spi de brise vivifiant !"

La tempête Nelson a empêché les sorties d'entraînement hier (jeudi), et fait planer une menace sur les régates. Mais finalement les courses devraient pouvoir se tenir comme prévu, à partir d'aujourd'hui (vendredi) et jusqu'à lundi, comme le confirme Christophe Gaumont, le directeur de course. "On va avoir un spi pour le moment navigable, mais dans des conditions de brise... des conditions qui vont être toniques, dynamiques. On va avoir du vent d'environ une vingtaine de nœuds - force cinq, c'est la limite surtout pour les plus petits bateaux. Cela veut dire qu'il faudra mettre son ciré et ses bottes, qu'il va falloir dépenser pas mal d'énergie pour régler les voiles. Sur les plus gros bateaux, on mettra pas forcément la plus grande garde robe. Il faudra adapter le matériel, mais on peut dire que ça s'annonce comme un spi de brise vivifiant."

Le 46ème Spi Ouest-France se tient jusqu’à lundi inclus à la Trinité sur Mer, avec plus de 400 voiliers sur l'eau et des animations à terre, comme des concerts, de l’accrovoile, et des rencontres avec des skippers. Il y a même une chasse aux œufs en ce dimanche de Pâques.