Mondial au Qatar : les droits LGBT mis sur la touche

Le Qatar continue d'utiliser son Mondial de football pour afficher son homophobie ! Avec la complicité de la FIFA, imperméable à la pression internationale, les drapeaux arc-en-ciel sont toujours interdits en tribune. Les capitaines de plusieurs équipes européennes ont également été menacés parce qu'ils souhaitaient porter un brassard en soutien à la cause LGBT.

Une grosse déception pour AGLAË

Du côté des Français en revanche, les joueurs comme la Fédération dirigée par le breton Noël Le Graët n'ont pas souhaité s'impliquer. Une grosse déception pour Pierre Durand, président de l'association AGLAË, dans les Côtes d'Armor, joint par Simon Reungoat : "ce sont des petits signes, mais dans un pays où tout est fermé cela aurait été énorme un capitaine de l'Equipe de France qui porte le brassard (arc-en-ciel). Moi, ce que ça m'inspire, c'est la honte, et du rejet de l'organisation du foot. On s'aperçoit que la France est rentrée dans le jeu, au niveau de la Fédération Française. Au sein de l'association, on voit beaucoup de gens seuls, qui n'arrivent pas à sortir de leur coquille. On est dans une zone rurale en Bretagne, dans les grandes villes c'est facile de s'affranchir, mais dans les campagnes c'est compliqué. Des gens comme le président Le Graët, ça ne fera pas bouger les choses, c'est sûr !"

"Il nous a carrément ignorés"

Pierre Durand n'est pas étonné par le président de la FFF. "Avec l'association, on a eu affaire à lui il y a quelques années, au sujet des propos homophobes dans les stades. On avait demandé avec d'autres associations que les matchs soient arrêtés quand cela arrivait, des propos homophobes ou racistes. Il nous a rencontré entre deux portes ou presque. Il nous a carrément ignorés. Ce n'est pas avec ce genre de personnes que les choses avanceront ! Lui ce qui l'intéressait c'est surtout de ne pas interrompre les matchs, le reste il n'en avait rien à faire. Pour lui, le respect des droits ce n'était rien du tout, et l'homosexualité c'est quelque chose dont on ne devrait pas parler !"

Pour rappel, des ONG comme Amnesty International ou Human Rights Watch continuent de dénoncer les discriminations, arrestations arbitraires et violences dont sont victimes notamment les femmes et les personnes LGBT au Qatar.