Mercure au-delà de 30°-35° : méfiez-vous du coup de chaleur !

Publié : 15 juin 2022 à 7h30 - Modifié : 15 juin 2022 à 7h36 par Dolorès CHARLES

Enfant buvant de l'eau
Crédit : Yann Launay

La chaleur est bien là ce mercredi en France, et dans l'Ouest : le mercure pourrait battre des records. Les températures devraient dépasser les 30 degrés à Fontenay-le-Comte en Vendée (33°), 32 à Saumur et Malestroit, 31 à Nantes et Laval, 30 à Rennes, etc. Vendredi c'est la barre des 35 degrés qui devrait être franchie dans ces mêmes villes. Yann Launay a joint le Dr Chesneau de l'ARS Bretagne pour quelques conseils.

Les températures vont encore grimper, ce mercredi, et devraient culminer entre jeudi et samedi. Les 30 degrés devraient être dépassés aujourd'hui (mercredi 15 juin) à Nantes, Rennes, Redon, Laval, Angers ou encore La Roche sur Yon. Et vendredi c'est la barre des 35 degrés qui devrait être franchie dans ces mêmes villes. Pour se préparer, et pour vivre au mieux cet épisode, quelques conseils avec le Dr Pierre Chesneau, médecin du service de veille et sécurité sanitaire de l'ARS Bretagne :

"Il faut donc rester au frais et bien s'hydrater, bien boire, de manière à ne pas arriver au coup de chaleur. Le coup de chaleur commence toujours par un malaise, des maux de têtes : il faut repérer ces premiers signes, et il faut les repérer aussi chez les personnes fragiles : les enfants qui n'auraient pas bu, les nourrissons, il faut leur donner plus souvent le biberon, les personnes âgées, qui ressentent moins la sensation de soif. Il faut aller aider ces gens plus fragiles en allant leur proposer de l'eau."

Dr Pierre Chesneau, médecin du service de veille et sécurité sanitaire de l'ARS Bretagne
Crédit : Yann Launay

Méfiez-vous du coup de chaud !

Il faudra donc se méfier du coup de chaleur, qui n'a rien d'anecdotique, et peut même être très grave : le Dr Chesneau nous en rappelle le mécanisme : "Quand on a de la chaleur, ce qui va nous permettre de refroidir, c'est la sueur. La sueur, c'est de l'eau qui sort sur le corps, et au moment où elle s'évapore, ça va permettre de refroidir. Si on ne boit pas assez, on n'aura pas assez d'eau : on commence à entrer dans un cercle vicieux où on a le corps qui a besoin d'eau, qui n'en n'a pas, et qui en plus en utilise pour se rafraîchir. Les cellules du système nerveux, les cellules du cerveau, vont manquer d'eau, elles vont souffrir, et on commence à avoir mal à la tête, on peut aller jusqu'à perdre connaissance, faire des convulsions. Il faut de toute façon appeler le 15 dans cette situation."

Dr Pierre Chesneau, médecin du service de veille et sécurité sanitaire de l'ARS Bretagne
Crédit : Yann Launay

Boire et se mettre au frais

Même si la population est sensibilisée, notamment depuis la canicule de 2003, pour le Dr Chesneau, la prévention est particulièrement importante pour cet épisode précoce, qui pourrait surprendre, si tôt dans la saison. Garder à l'esprit quelques principes de bon sens n'est pas inutile : "il est très important de bien boire dans la journée, et de se mettre au frais, d'éviter les activités qui en pleine chaleur vont augmenter la chaleur corporelle. Il faut de l'eau fraîche, l'eau glacée ce n'est pas ce qu'il y a de mieux, il faut de l'eau fraîche régulièrement. Il ne faut pas ne pas manger, mais on n'est pas obligé non plus de manger de manière outrancière : la digestion produit de la chaleur. Il faut manger des choses fraîches : des salades, des fruits, pour aider le corps à lutter contre la chaleur."

Dr Pierre Chesneau, médecin du service de veille et sécurité sanitaire de l'ARS Bretagne

Cet épisode de fortes chaleurs devrait prendre fin samedi soir, avec le retour des orages.