Maine-et-Loire. Terra Botanica fait appel au privé pour se développer

Publié : 11 février 2024 à 16h32 - Modifié : 11 février 2024 à 16h50 par Dolorès CHARLES

Terra Botanica
Terra Botanica
Crédit : Dolorès Charles

Fort de ses 550 000 visiteurs en 2023, une fréquentation record, le parc végétal du Maine-et-Loire (49), Terra Botanica, lance un appel à manifestation d'intérêt, dans le but de trouver un investisseur privé. Objectif de cet adossement au privé, se développer tout en gardant les piliers du parc à thème. Les précisions du directeur Pierre Watrelot.

A l’aube d’une nouvelle saison, Terra Botanica a non seulement présenté ses nouveautés 2024, avec "La Galerie des papillons" et "La clairière aux animaux", mais le parc du Maine-et-Loire a aussi et surtout annoncé une nouvelle étape de son développement. Le deuxième parc à thème des Pays de la Loire se met en quête d’un investisseur privé pour accroître son développement, alors que la fréquentation a dépassé les 550 000 visiteurs l’an dernier. Une fréquentation record. Cet appel à manifestation d’intérêt (AMI) sera publié dès le mois prochain (mars).

"Le parc restera le parc du végétal et de la biodiversité."

Pierre Watrelot, le Directeur Général du parc végétal angevin : "en 2025 on fête nos 15 ans, et l'idée est de développer le parc, en s'adossant à un privé et en maintenant un partenariat fort avec les collectivités publiques, pour faire en sorte que dans les vingt ou trente prochaines années, on puisse continuer à avoir un très bel outil... On va choisir un opérateur et la façon dont on va s'adosser, avec des garanties et des critères qui sont en premier lieu, la gestion de l'ADN du parc : le parc du végétal et de la biodiversité restera le parc du végétal et de la biodiversité. On a également le rapport avec l'ensemble des salariés, la gouvernance et les collectivités, au coeur des choix futurs et de la stratégie."

Pierre Watrelot, le Directeur Général de Terra Botanica
Crédit : Tom Briot

Quel profil pourrait avoir cet investisseur ?

Les acteurs du tourisme intéressés auront jusqu’à juin pour rendre leur proposition, et le choix de l’acteur devrait avoir lieu au second semestre 2024. Pour Pierre Watrelot, "c'est nous qui allons choisir cet investisseur, et ce sera un spécialiste du tourisme ou des parcs de loisirs, qui nous apportera ses compétences et son ingéniérie." Les collectivités locales publiques resteront présentes, et ce mariage public-privé est donc prévu pour 2025.

L'essentiel pour Pierre Watrelot est de s'appuyer sur les piliers de Terra Botanica, "à commencer par l'innovation : on doit toujours innover et investir dans l'innovation. On a la chance d'avoir de la réserve foncière pour nous permettre de créer des univers, et l'intérêt du végétal c'est que le végétal ouvre le champ du possible - on peut tout faire, avec un positionnement toujours aussi familial et intergénérationnel. On est là pour apprendre et découvrir. On a également le deuxième pilier qui est le renouvellement des attractions, qui ont une quinzaine d'années, et il y a toutes les infrastructures à faire évoluer."

Le maire d'Angers, la présidente du Département de Maine-et-Loire et le directeur de Terra Botanica
Le maire d'Angers, la présidente du Département de Maine-et-Loire et le directeur de Terra Botanica
Crédit : Tom Briot
Pierre Watrelot, le Directeur Général de Terra Botanica
Crédit : Tom Briot

DEUX NOUVEAUTES EN 2024

L’an dernier,  Terra Botanica a accueilli 554 000 visiteurs, et le parc se hisse désormais dans le TOP 10 des parcs français les plus fréquentés. Avec "La Galerie des papillons" et "La clairière aux animaux", qui présentent les animaux de nos régions, Terra Botanica entend présenter, de façon ludique et pédagogique, les liens entre l’animal et le végétal, dans la poursuite de la Canopée des oiseaux ouverte en 2023. Le parc ouvrira dans sa totalité le 30 mars une semaine après Les Printemps de Terra, le plus grand marché des plantes de la région, qui se tiendra le week-end du 23 et 24 mars.

"La Galerie des papillons" abritera de mai à septembre des centaines de papillons de nos régions représentant une quarantaine d’espèces à l’instar du Machaon, du Paon-du-jour ou encore du papillon Flambé. Outre l’observation des papillons, le visiteur découvrira dans cette volière de 300m2 quelles sont les plantes hôtes utiles à leur reproduction, telles que la petite oseille, l’ortie, le thym ou encore le prunellier, mais également les plantes nectarifères qui leur serviront de garde-manger comme la lavande, la valériane ou encore les lilas. Un éclosoir, comme il en existe actuellement un dans la serre tropicale, permettra aux visiteurs de voir la transformation de la chenille en papillon.

"La clairière aux animaux" : nouveau refuge pour les animaux sauvages et domestiques. Depuis quelques années, le parc accueillait déjà une cinquantaine d’animaux domestiques mais visibles uniquement en petit train. A compter du printemps, c’est une cinquantaine de nouveaux animaux en liberté qui rejoindront La Clairière aux animaux, un nouvel espace de plus de 5 000 m2 entre sous-bois et prairies. Oon pourra approcher ou observer différentes espèces de vaches, chèvres, moutons, mais également des alpagas, cochons, lapins, poules, canards, dindes et autres volatiles.

Objectif, sensibiliser les visiteurs du parc à l’accueil d’animaux sauvages dans leur jardin en proposant différents types d’aménagements à reproduire chez soi à l’instar de dortoirs à chauves-souris, de nichoirs à écureuils ou bien encore d’abris et de passages sécurisés pour les hérissons.