Nantes. Les lunettes recyclables de Naoned au mondial de l’optique à Paris

Ils seront plusieurs créateurs de lunettes installés en Loire-Atlantique, à tenir un stand au SILMO, le Mondial des professionnels de l’optique, qui se tient à Paris à partir de ce vendredi 23 septembre. Parmi eux, la marque nantaise Naoned (Nantes en breton), qui vend près de 33.000 paires de lunettes par an, fabriquées en France et même en grande partie à Nantes aujourd’hui. Sur le salon, Jean-Philippe Douis, fondateur de Naoned, compte bien se faire remarquer avec son savoir-faire local. "Déjà ce sont les 10 ans de la marque Naoned donc on met en avant que cette aventure soit toujours debout et hyper jolie. On a décidé de ne pas faire à des mannequins pour notre campagne de pub, on a tous posé et on met le côté humain en avant. D’autre part on a de la chance d’avoir été sélectionnés pour le SILMO d’Or ! Au fil des années on a réussi à se faire une petite place et on a prouvé qu’on pouvait territorialiser et produire en local."

Made in France, made in Nantes

Depuis sa création en 2012, la marque ne cesse d’évoluer, elle a même lancé son propre atelier de production en mars dernier, autour d’une dizaine de salariés. Elle a su faire sa place dans le monde de la lunette, avec une spécialité 100% Made in France et donc aujourd’hui, en partie, made in Nantes. Jean-Philippe Douis explique à Emilie Plantard, que "dans les années 80, il y avait 250 ateliers environ pour faire des lunettes, là on a rouvert le 20ème. Le parti pris qu’on a eu dès le début, c’est de toutes les faire produire en France. On n’a pas pu le faire dès le début parce qu’on n’avait pas encore cet outil mais l’idée c’est de produire en local un produit qui peut l’être."

Réutilisation de la matière

La marque évolue, avec cet atelier de production tout neuf et surtout très local. Elle innove aussi, notamment sur le recyclage. Depuis juillet 2022, Naoned réutilise les chutes d’acétate de cellulose, matière dans laquelle sont entièrement fabriquées les lunettes. L’équipe a créé un processus de fabrication et de réutilisation en local. "Le projet de recyclage il est très simple, décrit Jean-Philippe Douis. En fait, un morceau de plastique comme celui-là dans lequel on va usiner la lunette, on utilise environ 20 à 25 % de la plaquette d’acétate de cellulose donc tout l’excédent, on le remet dans une boucle de recyclage pour re-fabriquer une plaquette et ré-usiner une lunette. Et c’est en local, c’est dans un périmètre de 250 km. J’espère qu’on va inspirer d’autres lunetiers.