Législatives, et des candidats dissidents assez nombreux

Publié : 9 juin 2022 à 8h23 - Modifié : 9 juin 2022 à 16h33 par Dolorès CHARLES

Législatives Morbihan
Crédit : Yann Launay

La dissidence est assez marquée cette année pour ces élections législatives. On trouve des candidats investis ou proches de la majorité présidentielle dans la même circonscription, d'anciens du PS non investis par la NUPES, etc. Bref les électeurs devront s'y retrouver dans cette cacophonie politique.

Parmi les circonscriptions qui seront observées de près dès le premier tour des élections législatives, ce dimanche 12 juin : la 5ème circonscription du Morbihan, celle du pays de Lorient. On y trouve une candidate investie par Emmanuel Macron : Lysiane Métayer, soutenue par Jean-Yves Le Drian, qui affrontera le candidat de la NUPES (l'écologiste Damien Girard), mais aussi un candidat dissident, qui se réclame lui aussi de la majorité présidentielle : Ronan Loas, maire de Ploemeur, un proche d'Edouard Philippe cofondateur du mouvement Horizons.

Ronan Loas se veut serein, il n'en veut pas à Emmanel Macron et veut y voir la marque de méthodes qu'il juge dépassées : "c'est Jean-Yves Le Drian, tout seul, qui a pris cette décision. On n'était pas sur une commission d'investiture comme on peut en connaître dans des partis qui fonctionnent correctement : Je ne suis pas tenu à une fidélité d'un mariage auquel je n'ai pas participé... Vous ne pouvez pas parachuter quelqu'un qui à un moment a voulu être sur ma liste aux municipales, pour des raisons que je tairais ici, n'a pas pu l'être, qui a finalement été sur une liste soutenue par encore ces mêmes vieux réseaux, et qui s'est pris une bâche en terminant 4ème à 12%. Les mêmes recommencent cette bonne vieille machine à perdre, mais ce sont ceux qui vont perdre le 12 juin..."

Ronan Loas
Crédit : Yann Launay

Ronan Loas n'a pas de rancœur

Le maire-candidat de Ploemeur est persuadé que la majorité présidentielle n'en n'aura pas non plus, s'il se qualifie pour le second tour. Ronan Loas en veut pour preuve ce qu'il s'est passé dans la 5ème circonscription des Français de l'étranger, où le premier tour avait lieu dimanche dernier :

"Le député sortant, Stéphane Vojetta, qui est un ami, n'avait pas eu l'investiture : on y avait parachuté Manuel Valls, et c'est Stéphane Vojetta qui est arrivé devant Manuel Valls, et à la minute il a récupéré l'investiture de la majorité. Autre élément : tous les sondages montrent que la majorité présidentielle va être juste... Qui mettrait sur le banc de touche des députés fidèles à la majorité, quand un certain nombre de lois pourrait ne pas passer ? La réalité c'est qu'on va aller vers ce que les électeurs décident, et que celles et ceux qui se revendiquent de la majorité présidentielle seront réintégrés."

Ronan Loas
Crédit : Yann Launay
Ronan Loas
Crédit : Yann Launay

L'expérience locale à mettre en avant

Ronan Loas met en avant, jusque sur son affiche de campagne, son statut d'élu local : le maire de Ploemeur estime que lors du premier mandat d'Emmanuel Macron, la présence à l'Assemblée d'un grand nombre de novices en politique, a montré ses limites. Pour Ronan Loas, ce second mandat doit faire une plus large place à des députés possédant une expérience de la politique locale :

"Dans la crise des gilets jaunes, la crise de la covid, qui a tenu le pays ? Les maires. Il faut à nouveau faire entrer la voix des territoires. Un certain nombre de lois qui ont été votées, si des députés avaient été ne serait-ce que conseiller municipal, ils n'auraient pas voté la loi Elan, ils n'auraient pas pris des décisions sur l'allocation adulte handicapée, parce qu'ils sauraient comment ça peut toucher les personnes les plus sensibles, sur l'hôpital public, sur la santé, ils n'auraient pris certaines décisions. On a beau être le plus bardé de diplômes, le plsu soutenu par de vieux réseaux, on n'a pas cette politique du bon sens."

Ronan Loas
Crédit : Yann Launay

Se présentent aussi dans la 5ème circonscription du Morbihan : Blandine Pierron pour Lutte ouvrière, Jean-Louis Questiaux pour le Parti Breton, Ghislaine Paoli pour le Parti animaliste, David Megel pour le Rassemblement national, Thibault Perrin pour Reconquête, et Gaël Briand pour l'UDB.