Les enfants peuvent laisser le masque, au fond du cartable !

Publié : 3 octobre 2021 à 22h09 - Modifié : 3 octobre 2021 à 22h14 par Dolorès CHARLES

Zelie - élève de CE2 Notre Dame
Crédit : Yann Launay

A compter de ce lundi (4 octobre), terminé le masque en classe, pour les élèves des classes primaires de 47 départements. Dans l'Ouest, seuls l'Ille et Vilaine et la Mayenne font exception.

Dans le Finistère, les Côtes d'Armor, le Morbihan, la Loire-Atlantique, le Maine et Loire et la Vendée (*), les élèves du primaire ne sont désormais plus obligés de porter le masque en classe. Qu'en pensent les premiers concernés ? Nous avons demandé à des élèves de CE2-CM1 de l'école Notre-Dame à Saint-Avé, près de Vannes, s'ils étaient satisfaits de pouvoir laisser le masque au placard, et la réponse est "oui" !

"On avait plein de sueur dans le masque, ça fait mal aussi au nez : j'ai des marques rouges... Quand on a des lunettes, il y a trop de buée... Tu dois perdre du temps à les nettoyer, et quand tu as un devoir et que tu as un petit temps, ça gêne un peu... La maîtresse des fois elle ne nous entendait pas... Mais après, le covid n'est pas encore terminé, il y a encore des cas dans des écoles, ça fait quand même un  peu peur... Et aussi il y a d'autres virus qui doivent arriver, donc on devra peut-être remettre le masque..."

Des élèves de CE2-CM1 de l'école Notre-Dame
Crédit : Yann Launay

C'est peut-être encore un peu tôt ?

Les parents sont nombreux à être à la fois soulagés pour leurs enfants, tout en se questionnant sur le choix du moment et de la catégorie d'âge : "on est très content qu'ils puissent travailler correctement en classe, parce que je pense que pour s'exprimer ce n'est pas toujours facile avec le masque. Le fait qu'ils puissent enfin voir leurs copains sourire, c'est important... Tant mieux... C'est peut-être encore un peu tôt... on a l'impression que tout s'est calmé, mais il y a encore des classes qui ferment... Est-ce que c'est plus risqué chez les collégiens que chez les primaires, je ne suis pas sûre non plus... Je trouve que c'est peut-être un peu rapide... En même temps il faut bien commencer par quelque chose."

Ecole Notre Dame de St-Avé - Maryse et Kevin
Crédit : Yann Launay
Des parents d'élèves de l'école Notre Dame
Crédit : Yann Launa

Nos élèves vont enfin se voir, et nous aussi on va les voir

Pour la directrice de l'école, Hélène Bellec Champagne, il y a beaucoup de positif dans cette mesure : "on ne va pas vous cacher qu'on pense que c'est une bonne chose : nos élèves vont enfin se voir, et nous aussi on va les voir. Maintenant on va quand même rester attentifs, parce que le virus circule toujours. On va garder ce que l'on avait mis en place : les gestes barrières, le lavage des mains... Mais, c'est qu'on est quand même content pour les élèves de ne plus avoir ce masque à gérer dans la journée... Et je n'aurai plus à ramasser les masques que l'on trouve aux alentours de l'école."

La directrice Hélène Bellec Champagne
Crédit : Yann Launay

Un soulagement partagé par les enseignants

C'est aussi le soulagement qui domine chez les enseignants, comme l'explique Maryse et Kévin, tous les deux professeurs en CM1 :

Maryse : "Je suis contente à l'idée de pouvoir les voir... Je crois à la relation humaine, avec tout ce que cela implique en non verbal : Pouvoir les voir sourire, c'est important."

Kévin : "C'est d'abord une joie de revoir le visage de nos élèves : pendant un an on les a vu grandir mais juste par rapport à la taille... Mais continuer les gestes barrières, parce qu'il ne faut pas oublier qu'on n'est pas sorti totalement de cette situation... Pour moi cela me paraît assez logique que les adultes continuent à porter le masque, et les enfants non."

Des enseignants de l'école Notre Dame
Crédit : Yann Launay

Les enseignants doivent eux continuer pour l'instant à porter le masque... Souhaiteraient-ils pouvoir le retirer rapidement, comme leurs élèves ? Pour Maryse, professeur en CM1, et vaccinée,c'est non : "je ne suis pas encore prête à tomber le masque pour l'instant... J'attendrai d'être assurée que je ne prends pas de risque."

Pour Anne, enseignante en CM2, c'est oui : "je n'ai qu'une hâte, le retirer, pour me libérer. Il y a beaucoup de choses qui passent par les expressions du visage... Dès que l'on me donnera le feu vert, je serai la première à l'enlever."

(*) Vu que le taux d'incidence est passé en dessous de 50 cas pour 100 000 habitants en Ille-et-Vilaine, le département devrait rejoindre ces départements la semaine prochaine. A ce jour la Mayenne elle est toujours en rouge.