Le drive-covid de Lorient réduit ses horaires d'ouverture
Publié : 4 janvier 2022 à 11h40 - Modifié : 5 janvier 2022 à 11h46 par Dolorès CHARLES
Les centres de test covid sont pris d'assaut, en cette rentrée 2022. C'est le cas en Bretagne à Lorient du drive-covid. Après discussions, les horaires d'ouverture sont réduits. Reportage sur place de Yann Launay.
L'attente se fait de plus en plus longue pour se faire dépister contre le COVID-19. A Lorient, la file d'attente est impressionnante, devant le drive covid, installé dans la cour de l'ancienne caserne des pompiers, près du centre-ville. Résultat : des bouchons se forment à l'entrée de la ville, la police tente de réguler la circulation non sans mal. Depuis deux jours, les candidats au dépistage sont des centaines, en voiture mais aussi à pied, qui attendent jusqu'à plusieurs heures pour obtenir leur test PCR:
"Je suis un peu malade depuis ce week-end, là j'ai fait un test ce matin, c'était positif... J'ai appelé ma pharmacie ce matin, ils m'ont dit d'aller au drive. Donc le travail, je vais peut-être éviter cette semaine (...) Je suis étudiante, je ne me sentais pas très bien ce matin, donc j'ai préféré prendre des précautions. C'est blindé, il y a trop de monde, et on se fait doubler par toutes les voitures (...) C'est le début d'année, tout le monde a envie de se faire tester, c'est normal (...) J'ai fait doublon : j'ai mon mari qui attend en voiture, on verra qui arrive en premier. Dans mon entreprise, ça tombe comme des mouches, on attrape tous le covid un par un, donc je viens vérifier... Il n'a jamais été aussi près de nous, le covid. Jusqu'ici je ne suis jamais sentie menacée, là je le sens."
Il faut avoir de la patience et se calmer
Pour faire face et pour gérer les impatiences et les tensions, le laboratoire qui effectue les tests a fait appel à des agents de sécurité comme Vanina, qui ne chôme pas : "il y a beaucoup plus de piétons qui viennent, alors que c'est un drive. Comment je fais ? J'essaye de faire passer un maximum de véhicules pour qu'ils puissent entrer sur le site et se faire enregistrer au secrétariat. J'essaye de faire passer 2-3 piétons quand je peux, mais les piétons ne comprennent pas et s'énervent. Il faut avoir de la patience, se calmer et tout ira dans l'ordre...."
Une situation inédite
Contrairement aux vagues précédentes, les équipes de testeurs travaillent dans une ambiance beaucoup moins sereine, comme l'explique le Dr Laurent Clotteau, président de Biolor et lui-même mobilisé sur le drive-covid : "on a une équipe de sécurité sur place, on a un renfort de la police municipale et de la police nationale, en fin de journée, à la fermeture du drive, et c'est sans doute un peu nécessaire. Il y a forcément un peu d'agacement, un peu d'énervement... S'il y a un message à faire passer à la population, c'est qu'ils soient compréhensifs. Les professionnels de santé que nous sommes essayons de faire face le mieux possible, avec le sourire... Si les gens peuvent comprendre que le volume est tel que les organisations mises en place sont un peu malmenées. Patience..."
Le centre fermé désormais l'après-midi
Devant l'afflux de patients (3500 tests effectués lundi, 2500 mardi) le drive-test de Lorient réduit ses horaires d'ouverture : à compter de ce mercredi 5 décembre le centre sera fermé l'après-midi, et ce jusqu'au 14 janvier au minimum. Il n'était pas possible de tenir le rythme, et encore moins d'augmenter les capacités de dépistage, comme l'explique le Dr Laurent Clotteau, président de Biolor : "on est un peu à flux tendu au niveau des réactifs, au niveau des équipes, et on essaye qu'on tiendra le choc de la rentrée. On a réussi à s'équiper aux cours des dernières vagues, en termes de matériel. En termes de personnel, on recrute, mais tout personnel demande à être formé, il y a toujours un temps de décalage pour l'adaptation des nouvelles recrues, des recrues qui sont parfois difficiles à trouver, particulièrement en ce moment..."
Des aménagements de voirie sont envisagés pour résorber les bouchons, autour du drive-test de Lorient, et pour fluidifier les files d'attente. L'ouverture d'un centre de dépistage supplémentaire n'est pas écartée. Les solutions pourraient être mises en place d'ici le début de la semaine prochaine.