Le lèche-vitrine factice à La Roche-sur-Yon ... est positif !

Le 1er décembre, le ministre de l'économie Bruno Le Maire lançait les Assises du commerce, avec l'objectif d'établir un diagnostic sur ce secteur très touché par la crise sanitaire et concurrencé par les géants du numérique. Ces Assises se terminent cette semaine, le jeudi 16 décembre, les professionnels réfléchissent à des actions concrètes à mener pour améliorer la situation, notamment dans les villes dites moyennes comme à la Roche-sur-Yon, en Vendée.

Des vitrines en trompe-l'oeil

Là-bas, passants et clients ont réinvesti le centre, où il n'y a ainsi plus que 8% de surfaces commerciales vacantes. Le résultat d'un travail de plusieurs années pour Frédérique Pépin, adjointe au commerce à Charles Guyard :

"Le fait d'apposer sur une vitrine vide un sticker représentant une vitrine factice... a permis de continuer à avoir un quartier agréable à regarder. Des vitrines en trompe l'oeil pour donner aussi envie aux porteurs de projet de venir s'installer en centre-ville. On a une équipe commerce qui est là pour accompagner tous les porteurs de projet. On les aide à trouver leurs locaux, à construire leur façade. On les dirige en fait par rapport à toutes les normes qui peuvent exister, notamment en termes d'accessibilité. Une foncière a été créée, elle permet de racheter des locaux commerciaux, de les réhabiliter, et de les louer à des commerçants à des loyers adaptés. Que ce soit du commerce de bouche, de l'habillement, de l'équipement de la personne, parfumerie, culture, santé, on a tout ce qu'il faut ici !"

Une dynamique de long-terme

C'est le fruit de plusieurs années de travail, d'investissement, d'aménagement, salué par Olivier Hédoux, le président de l'association des commerçants du centre-ville : "le centre-ville de la Roche-sur-Yon s'est beaucoup dynamisé, par le fait que la ville a bénéficié du projet Coeur de ville, ce qui a permis des financements, d'améliorer également la circulation, que ce soit pour les piétons ou pour les voitures. Cela a redonné un peu d'attractivité, et les porteurs de projet sont venus réinvestir le centre-ville. On a des commerces qui vont attirer une clientèle plutôt âgés, les quadras, les quinquas. Il manque des commerces qui vont vraiment attirer les jeunes, comme le high-tech, et tout ça, ils vont le retrouver plutôt en périphérie. Mais tout cela est en train de changer, avec les politiques de la ville entre autres, mais aussi avec ce que les commerçants essaient de mettre en place en termes d'animation."