Châteaubriant. La Loire-Atlantique teste une route luminescente

Publié : 20 juin 2023 à 8h51 - Modifié : 20 juin 2023 à 9h08 par Emilie PLANTARD

Une route luminescente
Crédit : Département de Loire-Atlantique

Le service entretien et sécurité routière du département de Loire-Atlantique teste actuellement un nouveau marquage au sol. Photoluminescente, cette peinture permet de mieux percevoir le danger d’une route et peut-être d’en diminuer l’accidentologie. Explications.

Si vous circulez de nuit du côté de Chateaubriant en Loire-Atlantique, vous avez peut-être remarqué un nouveau marquage au sol sur la D 77 vers Soudan. Le département y teste actuellement une peinture photoluminescente sur deux portions de route. Une innovation qui permet de mieux distinguer les bandes blanches la nuit, et qui peut permettre d’améliorer la sécurité. C’est en tout cas ce que cherche à démontrer cette expérimentation. "Nous avons mis une peinture photoluminescente, qui est une peinture qui absorbe la lumière la journée et qui la retranscrit la nuit, explique Fabrice Slamani, responsable du service entretien et sécurité routière du département de Loire-Atlantique.

Une peinture spécifique

Contrairement à une peinture rétro-réflechissante visible quand les phares sont allumés, elle restitue une lumière de couleur verte, c’est ce qui fait que c’est expérimental puisque l’homologation veut que la peinture soit blanche. On a donc signé un protocole avec le ministère de l’écologie pour pouvoir expérimenter sur un réseau routier ouvert au public, une peinture spécifique qui nous dira si elle a un effet ou pas sur le comportement des usagers."

Fabrice Slamani, responsable entretien et sécurité routière du département de Loire-Atlantique
Crédit : Emilie Plantard

Sécurité et environnement

Cette innovation vise également à évaluer l’impact de cet équipement sur son environnement. "Il y a un premier tronçon entre Châteaubriant et Soudan qui est situé dans une courbe, l’idée est de mesurer le comportement des usagers à l’approche de cette courbe. Il y a un autre tronçon au niveau de la rivière la Chère, et là l’idée est de mesurer le comportement de la faune qui peut être à proximité de l’ouvrage pour voir si cette peinture n’a pas un impact sur les déplacements de la faune."

 

Fabrice Slamani, responsable entretien et sécurité routière au département de Loire-Atlantique
Crédit : Emilie Plantard

Une évaluation du dispositif sur 3 ans

L’expérimentation a démarré le mois dernier, et doit s’étaler sur 3 ans avec des évaluations régulières. Les résultats permettront de juger de la pertinence de l’équipement. "Il y a 3 méthodes d’évaluation, d’abord technique. Si la norme mise en place sur ce revêtement est conforme, comment réagit-il aux intempéries, comment réfléchit-il en cas de météo difficile ? La deuxième évaluation va porter sur le comportement des usagers, soit ça les surprend et ils adaptent leur vitesse, soit au contraire ils se sentent en sécurité, et ils augmentent leur vitesse ? Et puis le troisième comportement est plutôt le comportement environnemental de la faune à proximité. Raison pour laquelle on a choisi le deuxième site, au droit de la rivière La Chère."

Fabrice Slamani, responsable entretien et sécurité routière au département de Loire-Atlantique
Crédit : Emilie Plantard

Des mesures précises telles que la vitesse seront régulièrement effectuées grâce à des caméras placées sur les deux tronçons de route. D’autres expérimentations sont actuellement en cours sur le département, il y a par exemple un revêtement végétal testé au sud de Nantes ou encore une aire de covoiturage plus respectueuse de l’environnement.