La mobilisation des opposants au nouveau CHU nantais

Le chef du gouvernement Jean Castex est attendu ce matin à Nantes sur le site du futur hôpital, sur l'île de Nantes. Un projet que plusieurs organisations syndicales dénoncent, estimant que ce CHU va à l'encontre des vrais besoins en matière de santé. Un appel à manifester a été lancé ce matin. Vers 9 heures, seule une cinquantaine de personnes est présente, parmi lesquelles Elise Le Bail, infirmière en psychiatrie et élue du personnel CGT au CHU de Nantes :

"J'ai envie de lui dire que ce nouveau projet pour les patients est juste "inconscient". On n'est pas contre un nouvel hôpital, après il faut penser globalement sur tout le département et la région, en termes d'hôpitaux de proximité. Là quand on voit que la maternité n'a que 17 ans, à un moment il faut penser plus globalement. On va mettre 1,2 milliards sur un hôpital qui va être inaccessible, cela va être plus d'argent dans le bâti que dans les soins, donc on va être extrêmement inquiets."

Un projet à 1,25 milliards d'euros

Le Premier ministre Jean Castex est attendu sur place en fin de matinée, accompagné de la secrétaire d'Etat, Sarah El Haïry, chargée de la Jeunesse et de l’Engagement pour la pose de la première pierre de la reconstruction du centre hospitalier universitaire. "Ce projet emblématique et soutenu par le Ségur de la santé s’inscrit dans une vaste opération d’aménagement de l’Ile de Nantes qui constituera un véritable quartier de la santé. Ce nouveau site rassemblera l’hôpital, l’université, les instituts de recherche ainsi que des entreprises. Soutenu à hauteur de 400 millions d’euros par l'Etat, le nouveau CHU représente un investissement total de 1,25 milliard d’euros."