La maire de Nantes au cœur de la présidentielle
Publié : 12 octobre 2021 à 15h15 - Modifié : 13 octobre 2021 à 8h17 par Emilie PLANTARD
La marche vers la présidentielle a démarré à gauche, où les militants PS s’apprêtent à élire leur candidat(e). Si Anne Hidalgo est désignée, ce sera également les premiers pas officiels de la maire de Nantes, Johanna Rolland, au poste de directrice de campagne.
Jeudi (14 octobre) prochain, les adhérents au Parti Socialiste s’exprimeront pour déterminer qui de la parisienne Anne Hidalgo ou du Sarthois Stéphane Le Foll se présentera à l’élection présidentielle de 2022. Favorite, Anne Hidalgo devrait être investie le 23 octobre à Lille, où sa campagne démarrera officiellement sous la direction de Johanna Rolland, maire de Nantes. Un rôle crucial que cette dernière va endosser aux côtés d’autres maires de France, dont Nathalie Appéré, maire de Rennes. Johanna Rolland :
"Ça consiste en contribuant à définir le cap. Nous considérons que dans une période où il y a presqu’un risque de confiscation du débat présidentiel par des questions portées par la droite et l’extrême droite. C’est quoi les questions qui intéressent les français ? Est-ce qu’on va continuer à passer des heures sur les prénoms dans ce pays ? Ou est-ce qu’on va parler éducation, pouvoir d’achat, salaires, hausse des prix de l’énergie ?"
Johanna Rolland reste maire de Nantes
Celle qui avait assuré qu’elle n’aurait pas d’autres responsabilités que la gestion de sa ville a donc accepté cette mission temporaire, mais assure que cela n’aura pas d’impact sur Nantes :
"Alors, ce que ça va changer à Nantes… Rien. Puisque ma priorité c’est Nantes et ce sont les nantaises et les nantais. Etre maire d’une grande ville, c’est faire ce qu’il faut pour gérer la ville au maximum, mais c’est aussi défendre ses valeurs, ses convictions. Et si on ne le fait pas dans le grand moment démocratique que constitue la campagne des présidentielles, je crois que ce serait une manière de se défausser de ses responsabilités et je crois que ce n’est pas tout à fait mon style. Et puis vous savez, une campagne présidentielle ça dure 6 mois, un mandat de maire de Nantes, ça dure 6 ans."
Lancement des sujets de campagne
Anne Hidalgo a annoncé sa candidature il y a déjà quelques semaines, avec un premier thème de campagne, celui de l’éducation. Et celle qui dit vouloir être la présidente du progrès social en a quelques autres sous le coude.
Son souhait, c’est vraiment d’être la candidate des classes moyennes et des classes populaires. Et clairement, elle a commencé à le dire, nous considérons qu’il y a un problème au niveau des salaires dans ce pays. Je vais vous donner un exemple. Il y a 15 jours, j’étais à un événement interne de la métropole. J’échangeais avec des techniciens de la métropole, ils me disaient à quel point ce sujet du pouvoir d’achat est pour eux un sujet du quotidien. Donc sur cette question-là, ce sera une priorité de la campagne. Education, pouvoir d’achat, salaire… Sont des grandes questions qu’elle va bientôt aborder.
4 à 5% d'intention de vote
Les premiers sondages annoncent Anne Hidalgo à la traîne, sans que cela inquiète son équipe et sa directrice, Johanna Rolland.
"Vous savez, des sondages, il y en a 3 par semaine. Et on a 6 mois. Donc moi, je ne vais pas commenter, toutes les semaines, les 3 sondages différents. Nous ce qui nous intéresse c’est la ligne d’arrivée. Là, on est sur la ligne de départ. Donc étape après étape, défendre nos convictions, imposer les sujets dans le débat, c’est très important. Moi je pense qu’on a besoin de parler éducation dans le débat, on a besoin de parler du pouvoir d’achat. Je le répète, ce qui compte c’est la ligne d’arrivée, pas la ligne de départ."
Prochaine étape, jeudi prochain le 14 octobre avec le vote interne, puis le 23 octobre pour le lancement de la campagne à Lille.