La grève des enseignants soutenue par les parents

Publié : 12 janvier 2022 à 22h16 - Modifié : 13 janvier 2022 à 7h28 par Emilie PLANTARD

Sortie d'école
Crédit : Emilie Plantard

Les syndicats enseignants appellent à la grève ce jeudi 13 janvier, un mouvement largement suivi dans les écoles publiques, mais aussi privées. Ils dénoncent le protocole sanitaire imposé par le ministre et sont soutenus par la principale organisation de parents d’élèves, la FCPE.

Le principal syndicat enseignant Snuipp-FSU annonce 75% d’enseignants du primaire grévistes et la fermeture de la moitié des écoles. Un mouvement d’une ampleur inédite s’annonce donc pour ce jeudi (13 janvier), pour marquer l’opposition au protocole sanitaire imposé dans les établissements scolaires. La FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves) s’associe d’ailleurs à ce mouvement et demande aux parents de ne pas mettre les enfants à l’école où est organisée un service minimum. Alors qu’ils doivent déjà jongler entre les absences des enseignants et les tests à faire aux enfants, les parents vont devoir une nouvelle fois s’organiser pour faire garder leurs enfants, pourtant à la sortie de l’école Stalingrad à Nantes, ils affichent globalement leur soutien à cette grève.

"Ben je me débrouille, je les comprends très bien, pas de problème ! J’ai la chance de pouvoir les garder, c’est toujours un peu plus compliqué mais après on peut comprendre le mouvement des professeurs parce que je pense que les conditions sont très dures actuellement pour eux… Si c’est la question, je soutiens totalement le mouvement. Et on va garder l’enfant il n’y a pas de problème… Oui ben de toute façon, toute la classe est fermée donc… Il faut les soutenir mais c’est compliqué aussi pour les parents parce que entre les cas contact, Covid, les grèves cantine, les grèves périscolaires… C’est difficile pour travailler aussi dans de bonnes conditions."

Parents d'élèves à Nantes
Crédit : Emilie Plantard

Des parents lassés du protocole

L’objectif du gouvernement est clair : garder les écoles ouvertes pendant cette nouvelle vague de Covid. Sauf que le protocole sanitaire a régulièrement évolué au fur et à mesure de la pandémie et encore plus depuis la rentrée de janvier. Conséquence, les enseignants sont perdus, les parents aussi et le ras-le-bol gagne du terrain.

"De toute manière il y a grève et (pour) mes 2 enfants, les 2 maîtresses font grève, comme ça, c’est réglé… On attendait avec hâte qu’ils soient grévistes, parce qu’on comprend en fait, on soutient évidemment… Oui, on comprend les instits et c’est plutôt les enfants qui en pâtissent, ils sont un peu perdus et nous on n’arrive pas trop à les rassurer parce que nous-mêmes nous sommes perdus… Le protocole il change toutes les semaines ou tous les 15 jours, donc c’est compliqué pour tout le monde à gérer donc je soutiens leur mouvement, il y a un ras-le-bol… De toute façon la situation elle n’est pas simple mais il faut être raisonnable dans ce qu’on demande donc on est en soutien total avec eux."

Parents d'élèves à Nantes
Crédit : Emilie Plantard