La fête du livre de Quiberon avec deux auteures bretonnes à succès, ce week-end

C’est la 8ème édition de la Fête du Livre à Quiberon, ce week-end, les 30 avril et 1er mai 2022. 60 auteurs seront présents pour cet évènement organisé à l’espace Louison-Bobet. Pour les auteurs, c’est l’occasion de rencontrer leur public et de faire des séances de dédicaces. Parmi eux, nous retrouvons la bretonne d’adoption Laure Manel, elle habite le Maine-et-Loire, mais elle connait bien la région bretonne pour y posséder une maison secondaire. Laure Manel fait partie des auteurs qui comptent en France : un million d’exemplaires vendus.

La Bretagne, inspirante

L’ancienne enseignante, à la plume légère, a notamment signé le roman "La Délicatesse du homard", dont l’histoire se déroule en Bretagne avec François qui dirige un centre équestre et Elsa pour ceux qui connaissent... La Bretagne, une région inspirante pour l'auteure interrogée par Dolorès Charles : "je suis une grande comtemplative, j'adore la Bretagne, ses paysages et la mer. Cela ressource, revivifie et puis c'est une région pleine de mystères quelque part et qui est sauvage. Pour moi, c'est une région particulièrement inspirante pour donner un cadre à mes romans, même si tous mes romans ne se passent pas en Bretagne, en l'occurence il y a aussi l'Ardèche ou la Haute Savoie, mais la Bretagne a une belle part dans mes romans."

Une écrivaine feel good ?

Laure Manel vient de sortir "Les Dominos de la vie" aux éditions Michel Lafon, un roman entre autobiographie et fiction sur la deuxième vie. Amélie est le personnage principal. "Au début du roman, elle est tirée d'affaire après avoir vécu une épreuve médicale, elle a subi des violences obstétricales de son accouchement, et cela a entraîné la formation d'une tumeur. L'histoire raconte surtout l'après maladie, et cette prise de conscience qu'elle a, une fois sortie d'affaire de se dire quelle est ma vie ? Qu'est ce que je veux en faire ? Est-ce que je veux qu'elle continue sur le chemin où j'étais ? Est-ce que j'ai envie de bifurquer, et d'inventer une deuxième partie de vie qui serait différente de la première ?"

Certains la qualifient d’écrivaine "feel good" mais Laure Manel n’apprécie pas forcément cette étiquette : "il y a toujours une part d'optimisme (dans mes romans) ce qui fait que l'on peut penser que cela se termine bien, mais cela n'empêche pas d'aborder des sujets difficiles voire dramatiques, même si je n'ai pas envie d'ajouter du pathos aux situations (sourire)."

A n’en pas douter ses lecteurs viendront la voir à Quiberon, rencontres appréciées après deux ans difficiles avec l’épidémie pour Laure Manel. "Les réseaux sociaux ont pu pallier ce manque : quand on a pris l'habitude de fréquenter ses lecteurs et d'avoir leur retour de lecture, cela fait bizarrre de devoir s'en passer. A date, de grands salons ont repris (Paris, Montaigu), et c'est un vrai plaisir de les retrouver."

Agnès Martin-Lugand, reconnue et attachante

A Quiberon, les bretons seront aussi ravis de rencontrer Agnès Martin-Lugand. La malouine vient de sortir son 10è roman "La Déraison" aux éditions Michel Lafon. Agnès Martin-Lugand s’est imposée dans le milieu par sa plume délicate. Depuis la sortie de son premier roman "Les gens heureux lisent et boivent du café", la brétilienne enchaîne les succès littéraires, et compte aujourd’hui plus de 4 millions d’exemplaires vendus. On attend un peu le dernier Martin-Lugand, comme le dernier Musso (Guillaume) ou Lévy (Marc).

"Cette reconnaisse et cet attachement des lecteurs pour mes romans, c'est ce dont on rêve et c'est ce qu'on espère d'une année à l'autre (ndlr : elle écrit un roman par an) tout ça est assez fantastique !"

Aujourd'hui, celle qui écrit en musique (playlist dédiée) a confié à Dolorès Charles le profil de son public, de plus en plus jeune, et masculin. "Au niveau des âges c'est très large, j'ai de grands ados qui commencent à me lire jusqu'à très tard dans la vie, et j'ai de plus en plus de lecteurs hommes qui viennent en salons et en dédicaces dans les librairies, et qui m'écrivent... J'ai même des hommes qui font découvrir mes romans à leur femme, plus les années passent et moins je peux dire que j'ai un lectorat strictement féminin, bien au contraire."

Un (dixième) roman plus intime

Son dernier livre "La Déraison" est qualifié de plus personnel et intimiste, Agnès Martin-Lugand y parle de la mort et de la folie d’amour : "c'est celui où mon inconscient s'est le plus livré. J'ai mis en mots mes angoisses et mes questionnements, une quête de paix par rapport à la mort. C'est quelque chose qui a été très pregnant dans l'écriture de "La Déraison", ce n'est pas un hasard, c'est mon dixième roman. C'est une forme d'aboutissement du travail que je peux faire d'année en année et sur chacun de mes romans. Chacun de mes précédents romans m'a permis justement d'arriver à cette écriture différente et plus épurée... plus dans l'intime encore que d'habitude."

Le prix "Les petits mots des libraires"

 Avec "La Datcha", l'écrivaine avait obtenu en 2021 le prix "Les petits mots des libraires", elle est aujourd’hui la marraine de ce prix (partenaire du salon de Quiberon). "C'est un honneur et une fierté d'être marraine. C'est un prix qui a du sens car l'alliance des libraires et des lecteurs car il n'y a rien de plus beau en tant qu'auteur-e, entre les libraires qui défendent vos livres et les lecteurs qui les font vivre derrière."

Autres auteurs présents dans le Morbihan, Philippe Besso, Mathias Malzieu (Dionysos), Jérôme Attal, Nicolas Carreau, Régis Wargnier, etc. L’entrée est gratuite, et le programme complet est à retrouver sur le site librairiesdeportmaria.fr

Les horaires, dès 14h samedi 30 avril et à partir de 10h30 dimanche 1er mai.