La campagne de recensement démarre demain
Publié : 19 janvier 2022 à 12h39 - Modifié : 19 janvier 2022 à 13h28 par Dolorès CHARLES
C'est demain jeudi le lancement de la campagne annuelle de recensement de l'INSEE. On fait le point en Bretagne et Pays de la Loire.
Comme chaque année, l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) livre une photo de la population française, et pour ce faire, enclenche une campagne de recensement. Après une année blanche en 2021 pour cause de COVID, la campagne est relancée cette année et débutera demain (jeudi 20 janvier), pour s’achever le 26 février dans les communes concernées (*). Au 1er janvier 2019, notre pays comptait 66,9 millions d’habitants, dont plus de 3,8 millions en Pays de la Loire. La région est l’une des plus dynamiques de l’Hexagone en termes de croissance, elle compte 145 000 habitants de plus qu’en 2013. Élodie Lalande, cheffe de division recensement à l’Insee des Pays de la Loire.
"On a une attractivité qui s'est accrue notamment en Loire-Atlantique, puisque c'est le seul département qui voit son rythme de croissance s'accélérer, et en particulier Nantes Métropole. C'est d'ailleurs vraie sur l'ensemble de la région, l'attractivité accrue des grandes métropoles, en revanche on note un ralentissement de la démographie. En Pays de la Loire, la région a gagné 24 000 habitants par an, entre 2013 et 2019, alors qu'entre 2008 et 2013, on en gagnait près de 30 000 !"
Des chiffres essentiels pour adapter la politique publique
Ces chiffres de population permettent ensuite aux élus d’adapter leur politique, rappelle Élodie Lalande, au micro d'Anthony Boutin. "S'il y a une forte concentration de la population sur certaines collectivités, évidemment les besoins en termes de transports, de gardes d'enfants... vont forcément s'accroître également, et c'est pour ça que l'on recense bien la population tous les ans pour connaître la population et savoir adapter les besoins au plus vite..."
L'intérieur des terres bretonnes en perte de vitesse
La Bretagne compte au premier janvier 2019, plus de 3,3 millions d'habitants. Les grandes villes et la côte sud bretonne continuent de gagner des habitants, alors que le centre-Bretagne lui continue d’en perdre, c’est-à-dire dans l’intérieur des terres, mais il y a des exceptions pour Sébastien Pons, chef du service Études et Diffusion à l’Insee Bretagne :
"Il y a un recul de la population sur la période récente, à l'exeption toutefois de Pontivy pour laquelle la population augmente... Il y a aussi le littoral, important en Bretagne. Globalement ce que l'on peut dire c'est qu'il y a le Sud et le Nord, on a tendance à penser que le Sud est attractif et que le Nord l'est moins. C'est ce qu'on voit tout de même avec là aussi des exceptions. Sur le Nord, le pays malouin est très attractif, la population augmente et sur la toute la partie Ouest de la Bretagne - vers Crozon, là la population est en baisse."
La périurbanisation
Après plusieurs années de baisse, la population augmente par exemple à Lanester, Saint-Malo ou Lannion. Globalement, c’est l’Ille-et-Vilaine qui sert de locomotive en Bretagne côté département et Rennes côté grande ville, Rennes et sa périphérie avec Saint Jacques de la Lande notamment. "Il y a toujours le phénomène de périrbanisation, les gens vivent et travaillent à côté. Pour les grands pôles y compris sur Quimper, en perte de population, la courronne augmente. Rennes est très dynamique et plus qu'avant.... et donc la courrone rennaise est dynamique avec entre autres Saint Jacques de la Landes. A Vannes il y a St-Avé à côté dont la population croit également sur cette période."
Ces données ne prennent pas en compte la période post COVID, et les 1ers indicateurs laissent à penser que l’Ouest a gagné des habitants. La participation à l’enquête de recensement (qui démarre ce jeudi) est gratuite et obligatoire. Toutes les infos sur le site internet de l’INSEE ou celui de votre commune si elle est concernée.
(*) Cette année, un cinquième de la population des communes de moins de 10 000 habitants et 8% de celle des communes de plus de 10 000 habitants sont recensées. Les foyers ont été tirés au sort et sont prévenus du passage de l’agent recenseur.