L'urgence démocratique : le credo des anti-pass sanitaire

Publié : 28 juillet 2021 à 19h08 - Modifié : 28 juillet 2021 à 19h23 par Alexandra BRUNOIS

Le sit-in des anti-pass sanitaire devant la Préfecture de Nantes
Le sit-in des anti-pass sanitaire devant la Préfecture de Nantes
Crédit : Julia Vastel

L'extension du pass sanitaire est prévue le 9 août prochain par le gouvernement sous réserve de la validation du Conseil constitutionnel. Les anti-pass eux ne lâchent rien et restent mobilisés... C'est le cas 24h sur 24h, 7 jours sur 7 devant la Préfecture de Nantes.

L’extension du pass sanitaire entrera en vigueur le 9 août prochain en France… Une annonce ce mercredi du porte-parole de gouvernement à l’issue du dernier Conseil des Ministres avant la trêve estivale. Une extension si et seulement si le Conseil constitutionnel valide en l’état la loi votée par le Parlement dans la nuit de dimanche à lundi. Il y aura un temps d’adaptation d’une semaine pour accompagner les professionnels des secteurs concernés. 

Un pass sanitaire qui pour rappel sera étendu aux bars et restaurants, aux foires et salons professionnels, ainsi que dans les avions, les trains et cars longs trajets et dans les établissements médicaux sauf urgence. Pour les centres commerciaux, ça ne sera pas systémique... mais les préfets pourront le mettre en place localement si la situation sanitaire s’aggrave.

Le pass sanitaire est déjà obligatoire depuis le 21 juillet dans les lieux de culture et de loisirs rassemblant plus de 50 personnes. C’est le cas des cinémas, musées, parcs de loisirs ou encore les campings disposant d’une piscine et d’une salle de spectacle.

Plus de 160 000 anti-pass dans la rue le week-end dernier en France

A Vannes, Brest, Saint-Brieuc, Rennes, Angers, Laval ou encore Nantes, ils étaient plusieurs milliers ce weekend à manifester... Depuis deux semaines, le samedi, c'est jour de manifestation contre la mise en place du pass sanitaire.

Depuis huit jours, dans la capitale ligérienne, sur le cours des 50 otages, une petite dizaine de personnes se relaie 24h sur 24 sept jours sur sept  pour protester contre ce qu'ils estiment être une dictature sanitaire. Un rassemblement hétéroclite réuni autour de banderoles et d'un slogan: l'urgence démocratique. Rémy est présent sur place depuis sept jours, il accueille les participants et les curieux: 

"C'est Monsieur et Madame tout-le-monde, qui sont conscients qu'il se passe des choses inhabituelles. Ils agissent avec nous dans le cadre du sit-in et des manifestations et ce parce qu'un certain nombre de droits et libertés sont en train de disparaître pour des raisons injustifiées".

Rémy est présent depuis 7 jours devant la Préfecture de Nantes
Crédit : Julia Vastel

Des membres du personnels soignants, des vaccinés, des non vaccinés, des citoyens engagés ou juste des curieux, le mouvement mise sur un front commun contre le pass sanitaire. Et même si dans les rassemblements comme entre les manifestants, des dissensions existent, l'heure est avant tout à la discussion:

"Aujourd'hui, le seul moyen d'expression qu'on a, c'est de descendre dans la rue. Avec un rassemblement de gens hétéroclites, on arrive à discuter, à échanger des arguments. On arrive à entamer un dialogue quand même."

 

Les anti-pass sanitaire installés au pied de la Préfecture de Nantes
Les anti-pass sanitaire installés au pied de la Préfecture de Nantes
Crédit : Julia Vastel
Pierre se dit citoyen engagé
Crédit : Julia Vastel

Les manifestants entendent maintenir leur présence nuit et jour sur le cours des 50 otages, ils étaient une dizaine en début de soirée hier. Samedi, des manifestations sont de nouveau prévues à Nantes comme ailleurs dans l'Ouest. Des sit-in pourraient également se mettre en place ailleurs dans la région.