Culture. L'auteur nantais Carl Pineau revient avec l'inspecteur Greg Brandt !

Nous avions laissé l’inspecteur Greg Brandt au bout de sa vie et sa carrière, dans les années 2000 et le revoilà au cœur de ce 4ème tome des Nuits Nantaises, dans les années 70. Le roman policier vient de sortir en librairie, aux éditions Lajouanie. Derrière le stylo, l’auteur nantais, Carl Pineau, dont on apprécie le style d’écriture, la finesse des personnages et la recherche historique.

Dans cet opus, Greg Brandt est un tout jeune policier affecté à la sûreté urbaine, chargé de trouver les assassins de deux convoyeurs de fond. "C'est quelqu'un qui est finalement assez solitaire, qui a déjà en lui cette âme humaine qu'on va lui connaître après. Mais évidemment, il est beaucoup plus plein de naïveté. Il a envie de changer le monde, et puis, il n'a pas trop souffert ... petit à petit, son métier de policier et le fait qu'il va côtoyer la mort, les braquages, la dureté aussi des gens qu'il rencontre... vont amener ce personnage à changer et à s'enfoncer petit à petit vers ce qu'on connaîtra de lui dans les épisodes suivants."

Ici, c’est le milieu nantais !

Comme dans les autres romans de la saga des Nuits Nantaises : "L’Arménien", "Le Sicilien" et le "Nantais", Carl Pineau dépeint une époque, une société et une délinquance différence. Ici, c’est le milieu nantais et ses braqueurs… "On parle des anciens de l'O.A.S... des militaires, du quai de la Fosse, on parle de quelque chose qui n'a rien à voir avec la délinquance des banlieues (avec les émeutes) qu'on décrit dans les années 2000. C'est une époque où pour les enquêtes policières, il n'y avait pas d'ADN. Ce qui veut dire que ce n'était pas le même métier... Leur métier était d'aller fouiller dans les nuits, de trouver les indices. Un travail vraiment différent, qui faisait qu'il côtoyait de beaucoup plus près le banditisme, et puis les années 70, c'est aussi l'après choc pétrolier, l'année de la sécheresse. Tout ça nous amène à une société dont la violence n'est pas une violence quotidienne dans la rue mais beaucoup plus une violence sociétale et de misère..."

Les personnages féminins, mis en avant

Malgré lui, Carl Pineau décrit "la violence faite aux plus faibles, que ce soit les femmes ou les enfants dans ces différentes périodes et Dieu sait si de ce côté là il y a encore du travail à faire. Si je devais décrire le monde aujourd'hui, on le voit avec la guerre en Ukraine, malheureusement, ce sont toujours les plus faibles qui payent la guerre des hommes,ce sont les femmes et les enfants. Mes livres parlent de ça et peut être malgré moi, ce sujet revient aussi un peu dans les années 70..."

Beaucoup de recherche

Il y a énormément de travail en amont... C'est un travail important et qui en même temps doit s'effacer. On fait des romans, ce ne sont pas des livres de journalistes, mais c'est un plus," qui fait la qualité du livre. "Cela donne plus de densité quand on ferme le livre. Toute cette époque les années 80, les années de liberté, l'arrivée des gens des pays de l'Est et des mafias des pays de l'Est des années 90. La prise en main des trafics dans les années 2000 par les banlieues et puis l'époque des grands braqueurs. Aucun personnage ne peut se reconnaître dans mes livres parce que je mélange les profils pour qu'ils deviennent emblématiques d'une époque..."

La chronique culture est à retrouver ici !

Carl Pineau est en dédicaces partout dans l’Ouest, il est à Muzillac dans le Morbihan ce jeudi 15 décembre et à Rezé près de Nantes, samedi 17 décembre. Des dédicaces sont aussi prévues ce mois-ci à Savenay, Guérande ou Pornic.

(*) Carl Pineau est aussi l'auteur de "Pour quelques millions !"