L'association Unis pour l'Ukraine 56 vient en aide aux réfugiés

Publié : 11 mai 2022 à 8h27 par Alexandra BRUNOIS

Yana a créé l'association Unis pour l'Ukraine 56 et vient en aide à Tatiana
Yana a créé l'association Unis pour l'Ukraine 56 et vient en aide à Tatiana
Crédit : Yann Launay

Plus de 30 000 ukrainiens auraient trouvé refuge en France depuis le début de l'invasion russe dans leur pays. Une fois installés, l'un de leur challenge est de trouver un emploi pour subvenir à leurs besoins. L'association "Unis pour l'Ukraine 56" leur vient en aide dans le Morbihan.

Yana, dont le mari est français, vit dans le Morbihan de longue date. Elle a créé l'association "Unis pour l'Ukraine 56" dès le déclenchement de la guerre, pour envoyer des convois humanitaires en Ukraine, et pour aider les réfugiés qui arrivent en Bretagne. Elle constate cette volonté de trouver du travail, parmi les réfugiés, mais constate aussi des difficultés, à commencer par la barrière de la langue :

"Toutes les entreprises ne sont pas d'accord de prendre un salarié qui ne sait pas s'exprimer, qui ne comprend pas ce que le client lui veut, ne sait pas répondre... Donc pour cela on a mis en place, avec la Région et avec Agora, des cours de français, pour aider les Ukrainiens à obtenir déjà des connaissances de français de base, et un certificat qui leur permettra d'accéder aux emplois proposés par Agora, dans le domaine de la restauration, de l'hôtellerie, des services à personne. Ou bien ils vont pouvoir avoir accès à Pôle emploi, ou chercher par leurs propres moyens, par leurs connaissances, probablement avec l'aide des Français qui les hébergent aussi..."

Pour Yana, la langue est la première barrière pour les réfugiés
Pour Yana, la langue est la première barrière pour les réfugiés
Crédit : Yann Launay

UNE ADAPTATION OBLIGATOIRE

Parmi les réfugiés, certains ont de l'expérience professionnelle, une formation de haut niveau, mais pour Yana, ils vont devoir s'adapter

"Les Ukrainiens qui viennent ici doivent comprendre comment marche le réseau local, ils doivent pouvoir proposer les compétences, les connaissances, requises sur place... Et pas espérer des salaires extrêmement élevés... Certains Ukrainiens étaient étonnés de voir que les salaires en Bretagne ne sont pas très élevés... Je pense que comme l'Allemagne, par exemple, est beaucoup plus proche, géographiquement, de l'Ukraine, ils espéraient quelque chose au-dessus de 2000 euros par mois... Ils étaient étonnés que nous ne sommes pas assez bien payés en Bretagne..."

Pour Yana, les réfugiés ukrainiens doivent s'adapter
Pour Yana, les réfugiés ukrainiens doivent s'adapter
Crédit : Yann Launay