Jeux Olympiques d'Hiver : le regard d'Edgar Grospiron

Les Jeux Olympiques d’Hiver se dérouleront jusqu'au 20 février à Pékin, en Chine. Plus de 80 délégations vont participer à la cérémonie d’ouverture qui se tient ce midi (13h, heure française). Toutes défileront dans le fameux Nid d’Oiseau, le stade national de la capitale chinoise. La délégation tricolore sera représentée par nos portes drapeaux désignés, la spécialiste du slalom géant Tessa Worley et le skieur acrobatique Kévin Rolland. Pour en parler sur Hit West Edgar Grospiron, sacré champion olympique en ski de bosse, il y a 30 ans à Albertville, au micro d’Anthony Boutin :

"Pour un athlète on rentre dans l'événement. Quand on rentre aux Jeux Olympiques, la cérémonie d'ouverture c'est une véritable étape qui est extrêmement importante parce que ça y est , on y est ! C'est quand même un événement qu'on attend depuis longtemps. On l'attend pendant longtemps, on le prépare. Il y a beaucoup d'attention qui est portée sur notre préparation en vue des Jeux Olympiques et quand on rentre dans l'événement c'est vraiment un moment important. Vous comprenez que là ça y est les choses se mettent en branle et vous êtes concentrés. Quelque part c'est un peu ça."

La ferveur des jeux

Edgar Grospiron revient sur la ferveur et l’engouement autour des Jeux. "Quand vous faites les championnats du monde vous avez les yeux de votre sport qui sont braqués sur vous, alors que les jeux olympiques ce sont les yeux du monde entier. Vous avez trois milliards de téléspectateurs sur la cérémonie d'ouverture. Sur les compétitions c'est pareil ça brasse énormément. Les médias viennent de partout donc ça donne un retentissement beaucoup plus grand et puis l'événement en soi est planétaire. L'enjeu est du coup énorme. On a un soutien qui est beaucoup plus large quand on participe aux jeux olympiques que quand on participe à un championnat dans son propre sport."

Le mental, indispensable

Edgar Grospiron, qui a connu trois Olympiades (88, 92 et 94), a été sacré champion olympique en ski de bosse, il y a 30 ans. Pour le sportif, au-delà du physique, le mental est primordial pour aller loin dans la compétition. 

"C'est d'ailleurs dans la tête que ça se joue parce que le physique on ne va pas pouvoir changer grand-chose. La technique non plus. Je veux dire on est dans le détail du détail mais vraiment c'est dans la tête que ça se joue parce que c'est dans la tête qu'on peut arriver à se sublimer. C'est par ses capacités mentales qu'on peut arriver à se sublimer. Si elles ne sont pas au rendez-vous ces capacités-là, c'est là qu'on va être un peu inhibés et qu'on ne donnera pas le plein potentiel physique et technique. Donc effectivement c'est dans la tête que ça se joue."

Perrine Laffont, une championne favorite

Objectif de l’équipe de France, faire mieux que les 15 médailles décrochées il y a 4 ans à PyeongChang en Corée. Parmi nos bonnes chances, Perrine Laffont, championne olympique en titre dans la discipline du ski de bosses. 

"Bien sûr que Perrine elle est championne en titre donc elle va être attendue. Elle arrive en leader. Elle a gagné deux coupes du monde mais elle n'est pas en confiance totale. Elle a eu deux trois mésaventures dans sa préparation et c'est la meilleure chose qui puisse arriver parce que justement il faut être hyper vigilant aux Jeux. Il y a plein de choses qui peuvent se passer. Il faut rester très adaptable, très agile. Et surtout ne pas arriver en terrain conquis."

Perrine Laffont, médaillée d’or en 2018, a fini deuxième des qualifications du ski de bosses, hier. La française prend rendez-vous dimanche pour la finale, où elle tentera de réaliser un doublé olympique historique. Chez les hommes, Benjamin Cavet s’est classé troisième des qualifications et visera un premier podium olympique samedi.

La cérémonie d’ouverture sera à suivre sur France TV et Eurosport (13H donc en France et 20H à Pékin en Chine).