Grève périscolaire : Les communes peinent à recruter

Publié : 8 mars 2022 à 17h41 par Emilie PLANTARD

Cantine de l'agglomération nantaise
Crédit : @Patrick Garçon/Nantes Métropole

Les agents territoriaux étaient de nouveaux invités à se mettre en grève ce mardi 8 mars, pour l’égalité salariale entre hommes et femmes. Un autre mouvement suivra dans le secteur de l’animation les 9 et 10 mars. Un contexte difficile pour les communes, qui peinent à recruter et à répondre aux demandes de leurs agents.

Dur dur de faire face aux mouvements successifs dans les écoles. Ce mardi 8 mars, les syndicats ont appelé à la mobilisation des agents de la fonction publique territoriale pour demander l’égalité salariale. Un énième mouvement pour les agents de service et d’entretien attachés aux écoles et au périscolaire, souvent des femmes qui travaillent à temps partiel qui demandent des conditions de travail plus favorables. A Bouguenais, la maire est sensible à ces questions mais rencontre des difficultés à répondre à leurs attentes et cherche des solutions, en local. Sandra Impériale, maire de Bouguenais :

"C’est effectivement des métiers où c’est le matin, le midi, le soir ou que le midi, que le soir donc c’est compliqué, elles font des aller-retours, elles sont fatiguées et c’est pour ça qu’on travaille sur un projet RH, où j’essaie de trouver systématiquement des compléments, dans la journée, pour ces métiers. J’ai parlé notamment avec le transporteur Quérard, où on essaie de voir comment on peut avoir des personnes qui travaillent le matin, qui font un peu de transport en commun puisqu’il a du mal à recruter, qui font un peu entre midi et 2, un peu l’après-midi, un peu le soir pour que ça fasse des salaires corrects."

Sandra Impériale, maire de Bouguenais
Crédit : Emilie Plantard

Un cercle vicieux pour les communes

Mercredi 9 et jeudi 10 mars, c’est cette fois le secteur de l’animation qui appelle à se mobiliser contre la précarité et les conditions de travail du personnel. A Bouguenais, la maire tente d’améliorer la situation et répondre aux demandes de ses agents, la municipalité a par exemple mis 164.000 euros par an pour améliorer le fonctionnement de l’animation. Mais elle ne parvient pas à recruter et donc à pallier les absences. Il manque 11 animateurs, 10 agents d'entretien et 5 agents de restauration sur la commune, qui vient d’organiser un job dating. Sandra Impériale, maire de Bouguenais :

"Par exemple quelqu’un qui est en cantine, qui est en animation, quand il manque un agent, c’est très compliqué pour eux. Et quand on met des responsables d’espaces éducatifs en animation, ils font systématiquement le métier d’animateur simple, ils ne peuvent ni encadrer ni préparer les temps de préparation, ce qui est très important dans le métier d’animateur, et qui en plus, créé de la souffrance au travail parce qu’ils sont en sous-effectif. Donc c’est pour ça qu’on a fait ce job-dating municipal et qu’on essaie d’abord de recruter puisqu’on a mis de l’argent sur la table avec des améliorations des conditions de travail des animateurs. "

Sandra Impériale, maire de Bouguenais
Crédit : Emilie Plantard